Élevée sur le Plateau à l’époque où ce quartier montréalais était pauvre, Michèle Brouillette abandonne le cégep en 1970 pour un travail de téléphoniste chez Bell Canada. Elle y découvre non seulement le Moyen Age où on infantilise les femmes, mais se heurte à un syndicat de boutique torontois mis en place par les patrons.
Dès lors, elle s’y attaque et anime la première grève des téléphonistes dans l’histoire de Bell Canada. C’est le coup d’envoi d’une période de maraudage au terme de laquelle un véritable syndicat affilié à la FTQ sera mis en place, le Syndicat des travailleurs en communication du Canada.
Michèle Brouillette en devient permanente après une grève réussie en 1979, et entreprend de le représenter aux quatre coins du Québec. Puis, tour à tour, elle est élue présidente du Conseil du travail de Montréal et vice-présidente de la FTQ. Mais en 1999, Bell ayant décidé de vendre ses téléphonistes à l’étranger, elle revient au bercail pour entreprendre une lutte crève-coeur dont les résultats seront mitigés.
De nos jours, cette femme toute simple, pleine d’humour, de courage et de sensibilité, continue son don de soi. Elle le fait auprès de personnes âgées, auprès de personnes en fin de vie et auprès d’enfant vivant un deuil.
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