« Aujourd’hui, on a voulu envoyer un signal clair à la CNESST et au gouvernement : en allant de l’avant avec l’élimination de la formation initiale obligatoire, le Québec recule de 30 ans en arrière et met en péril la sécurité des citoyens et des travailleurs. D’un côté, la CNESST, comme gardienne de la santé et de la sécurité des travailleurs et du public, a le devoir d’intervenir pour stopper l’entrée en vigueur du règlement. De l’autre, le gouvernement, qui nous avait promis une table de travail pour trouver des solutions communes, doit respecter son engagement et revenir sur le règlement. Il leur reste quatre jours pour le faire, avant qu’on ne recommence à avoir plus d’accidents impliquant des blessés et des pertes de vies » a déclaré Evans Dupuis, directeur de l’Union des opérateurs grutiers (local 791G de la FTQ-Construction).
« Le danger est réel tant pour la population en général que pour les travailleurs. Tous les entrepreneurs grutiers vont vous dire qu’ils travaillent régulièrement sur la voie publique, près des endroits fréquentés par la population. En plus, avec ce nouveau règlement, les entreprises vont se retrouver du jour au lendemain à assumer le risque associé à la diminution de la qualité de la formation, ce qui est inacceptable. Le nombre d’accidents impliquant des grutiers non formés dans les années 80 avait mené à la mise en place de cette formation obligatoire à laquelle le gouvernement va mettre un terme dans quelques jours », ont ajouté M. Michel Riverin, directeur aux opérations et relations de travail et M. Jean-Francois Houde, directeur adjoint aux opérations, chez Guay Inc.
Une augmentation du nombre d’accidents prévisible
Depuis la création du DEP en 1997, on dénombre une baisse de 66% du nombre de décès annuels impliquant une grue. Ce nombre s’élevait à 4,5 décès chaque année de 1973 à 1997 et s’est réduit à 1,5 entre 1997 et aujourd’hui. On peut toutefois prévoir qu’il va augmenter avec l’entrée en vigueur du règlement dans quelques semaines.
Le Collectif des grutiers a été formé en 2014. Il s’agit d’une coalition patronale-syndicale formée de l’Union des opérateurs grutiers et des principales entreprises de grues au Québec dont Guay, Mammoet, JLR, JM Francoeur, Bellerive, Gastier et une quinzaine d’autres afin d’exiger une formation obligatoire des opérateurs de grues.
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