« Nous étions plus de 700 il y a deux ans à peine, et nous ne serons plus que 500 à l’issue de ce nouveau licenciement collectif, déplore la présidente du SPTP-CSN, Sandrine Thériault. Les impacts des dernières coupes de postes, en avril dernier, se font déjà sentir lourdement. À la SAQ, on coupe des postes d’abord, et on se demande ensuite comment on doit réorganiser le travail. La conséquence, c’est que nos membres sont de plus en plus surchargés : il y a une augmentation des heures supplémentaires non rémunérées et le climat de travail se détériore grandement. Nous avons interpellé la SAQ avec des données alarmantes que nous avons recueillies à ce sujet et la seule réponse que nous recevons, ce sont des coupes supplémentaires ! »
Rappelons qu’après avoir coupé une soixantaine de postes au printemps 2016, principalement au développement immobilier, la société d’État avait dû se rendre à l’évidence et reconnaître que ces coupes entraînaient des lacunes importantes qu’il fallait corriger. Tout porte à croire qu’il en sera de nouveau ainsi.
Pour la présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN) à laquelle le syndicat est affilié, Ginette Langlois, la SAQ doit revoir sa façon de gérer les relations de travail. « Des annonces comme celle effectuée aujourd’hui entraînent leur lot d’insécurité pour l’ensemble des salarié-es. Nous nous attendrions de la SAQ qu’elle agisse en employeur modèle en faisant preuve d’un maximum de transparence et qu’elle prenne le temps d’étudier avec les représentants des salarié-es des solutions de rechange ou à tout le moins, un plan de réorganisation et ce, avant de procéder à de telles coupes ! »
Du côté du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ-CSN), on souligne que ces abolitions de postes entraîneront un impact direct sur la capacité des salarié-es œuvrant dans les succursales à effectuer leurs tâches régulières. C’est ce qui a été observé lors des précédentes coupes. « Nous sommes pleinement solidaires de nos collègues techniciennes, techniciens et professionnel-les, déclare son président, Alexandre Joly. Ce qui fait la force de la SAQ, c’est le travail au quotidien de ses employé-es. Cela mérite plus de reconnaissance et de respect ».