Après la loi 15 qui a éliminé le pouvoir de négociation des travailleurs en ce qui a trait à leur régime de retraite, le gouvernement libéral s’acharne sur les employés municipaux avec son pacte fiscal 2016-2019 : il attaque notre droit fondamental, reconnu par la constitution, à la négociation de nos conditions de travail. Au lieu de s’attaquer à la collusion et à la corruption qui se poursuit dans des activités telles que le déneigement, on s’attaque aux hommes et aux femmes qui livrent les services publics, rendant les villes encore plus vulnérables.
Les travailleurs invitent les élus municipaux du Québec à étudier avec grande prudence ce qu’ils qualifient d’un cadeau empoisonné de la part du gouvernement du Québec. Ce dernier est en train de couper les vivres aux municipalités et leur offre en retour le pouvoir d’imposer des conditions de travail. Ce stratagème n’est ni plus ni moins qu’un abus de droit sans précédent qui touche tous les travailleurs syndiqués du Québec. Le SCFP se tiendra debout. Le droit de se regrouper pour négocier des conditions de travail est un droit reconnu en Amérique du Nord. Il s’agit d’une attaque à la démocratie.
Les négociations fonctionnent
Les négociations dans le secteur municipal fonctionnent très bien : 84 % des conventions collectives sont présentement réglées et environ 98 % d’entre elles sont signées sans conflit de travail. Le rapport de force est équilibré dans ce secteur. Le gouvernement joue avec le feu avec cette nouvelle attaque contre les services publics.