« Les travailleurs ont choisi de rejeter massivement la proposition de l’employeur. Ils se sentent insultés par cette offre qui nie les qualifications de cette main-d’œuvre spécialisée ainsi que les conditions particulières dans lesquelles les employé-es travaillent », a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, Raphaël Jobin.
L’employeur offre une reconduction de la convention pour une période de 18 mois, une augmentation de salaire de 1 % au 1er juillet 2016 et de 1 % au 1er janvier 2017 ainsi qu’un bonus de signature de 0,5 % sur les 12 derniers mois de juillet 2015 à juillet 2016.
« L’employeur demandait un chèque en blanc aux travailleurs, sans aucune garantie d’obtenir des contrats », affirme la présidente du Conseil central de Québec Chaudière Appalaches-CSN, Ann Gingras. Elle souligne aussi que pour pouvoir bien accomplir des contrats, il faut des conditions de travail décentes afin d’attirer et de maintenir une main-d’œuvre qualifiée.
Le syndicat rappelle avoir tout fait avant même l’échéance de la convention collective pour obtenir une entente afin d’avoir les coudées franches pour pouvoir soumissionner sur les contrats. « Dire oui à cette offre, ce serait nuire à la rétention du personnel et au maintien de l’expertise qualifiée du chantier. Ce serait contribuer à faire sombrer l’entreprise pour laquelle les employés de la Davie sont fiers de travailler », a ajouté Ann Gingras.
« L’entreprise a déjà été une référence en matière de reconnaissance concrète du travail de ses employé-es, mais a été dépassée largement par les autres chantiers concurrents ainsi que par les entreprises de la région pour des emplois comparables. Elle ne peut vouloir offrir un salaire aussi dérisoire et espérer être un joueur de premier plan lors des appels d’offres », poursuit Raphaël Jobin.
Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN, Alain Lampron, rappelle que les travailleurs du chantier sont parmi les meilleurs en Amérique du Nord et qu’ils ont mérité l’édition 2015 du prix Lloyd. « Leurs compétences sont reconnues partout. Ils réclament à présent la reconnaissance concrète de leur travail et la Fédération sera à leur côté pour les appuyer dans cette voie ».