« Ça fait maintenant 10 ans qu’Unifor se tient debout aux côtés des retraités et des anciens employés qui mènent ce combat pour le respect et la justice. L’employeur a tenté de les épuiser, mais ils sont un groupe résilient et l’appui d’Unifor ne fléchira pas », a notamment déclaré Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor.
Rappelons en effet que les retraitées et retraités et les actifs avaient alors perdu l’équivalent de 22 % de leur rente ainsi que la protection de l’assurance collective et de l’assurance-vie en raison de la faillite en août 2014.
Depuis les dix dernières années, le groupe de retraités et des anciens employés mène le combat et est soutenu par leur ancien syndicat Unifor dans divers recours. Au surplus, les retraités ont entrepris un recours collectif. Depuis le début des procédures, Unifor et les retraités font face à des tentatives d’épuisement judiciaire de la part de l’entreprise qui multiplie les recours, mais ils tiennent le cap.
Une campagne de boycottage des électroménagers de marques GE, Hotpoint, McLary et Moffat est toujours en vigueur. À ces marques, il a été ajouté celle de HAEIR, un géant chinois dans ce secteur, qui a fait l’acquisition d’une partie importante de la compagnie GE. La population est invitée à suivre cette campagne de boycottage.
Tour à tour propriété de GE, CAMCO et MABE, cette usine faisait partie de l’histoire industrielle de Montréal alors qu’elle a été bâtie par le gouvernement fédéral durant la Seconde Guerre mondiale afin d’y construire, à cette époque, des chars d’assaut.
Par la suite, vers la fin des années 40, General Electric l’acquiert et commence la production d’électroménagers. Connue par la suite sous l’appellation CAMCO, l’usine est vendue en 2008 à la compagnie mexicaine MABE. MABE Canada a fermé l’usine en août 2014 et déclaré faillite deux semaines plus tard.
L’entreprise mère MABE, non touchée par la faillite, a poursuivi ses activités commerciales comme si de rien n’était, déclenchant la colère des retraités. Au cours de toutes ces années, ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs qui ont consacré leur vie active à ces entreprises.
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