Étaient notamment présents des présidences de commissions politiques et des élus du Parti québécois, de la Coalition Avenir Québec, de Québec Solidaire, du Parti vert du Québec, d’Option-Nationale et du Parti libéral du Québec, dont les élus Bernard Drainville, Manon Massé et Benoit Charette. Participaient également des représentants de la FTQ, CSN, CSQ, UPA, FAE, FECQ, de la Table de concertation des forums jeunesses régionaux du Québec et de la Table nationale des Corporations de développement communautaire. La ministre de la réforme des institutions démocratiques, Rita De Santis, avait dépêché une représentante pour assister aux présentations et discussions.
Ces rencontres sont organisées par le Mouvement Démocratie Nouvelle, une organisation citoyenne non partisane qui mène depuis 15 ans des actions de concertation et d’éducation du public sur l’enjeu de la réforme du mode de scrutin. « Nous assistons à une première au Québec : l’ensemble des principaux partis politiques autour d’une même table pour s’entendre sur une alternative à notre mode de scrutin dépassé. L’objectif de ces rencontres est d’identifier des principes communs pour orienter le choix d’un mode qui reflète la volonté des Québécoises et Québécois. Nous sentons pour une première fois la volonté d’obtenir un consensus dans l’intérêt de la démocratie québécoise », déclare Jean-Sébastien Dufresne, président du Mouvement Démocratie Nouvelle.
Plusieurs représentants de partis politiques étaient encouragés par l’exercice : « Ce que nous faisons ensemble, grâce à la belle initiative du Mouvement Démocratie Nouvelle, c’est chercher des moyens pour que les Québécois aient un parlement à leur image. On est rendu là comme société, je pense. Il faut que la diversité des opinions politiques soit représentée le plus justement possible. C’est un exercice emballant et nécessaire », affirme Bernard Drainville, député de Marie-Victorin et leader parlementaire du Parti québécois.
Pour sa part, le responsable du dossier de la réforme du mode de scrutin pour la Coalition Avenir Québec et député de Deux-Montagnes, Benoit Charette, ajoute que « la Coalition Avenir Québec a dans son programme politique de réformer notre mode de scrutin, désuet à bien des égards. Nous sommes ravis que d’autres formations politiques s’intéressent également à la question et que la société civile soit impliquée dans la démarche du MDN. Cette réforme ne pourra pas se faire sans l’adhésion de la population. »
Pour la députée de Sainte-Marie-Saint-Jacques, Manon Massé, le consensus qui se développe entre les partis pour qu’enfin chaque vote compte est une démarche importante : « C’est intéressant de voir que tous les partis, incluant Option nationale, le Parti vert du Québec et même le PLQ, étaient de la rencontre. Espérons que la démarche entreprise au fédéral en faveur d’un nouveau mode de scrutin nous inspire ici au Québec. » Les partis non actuellement représentés à l’Assemblée nationale étaient également invités aux discussions. « Le Parti vert du Québec est heureux de participer à ces discussions historiques pour un Québec plus démocratique », ajoute Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec.
Les organisations de la société civile ont rappelé qu’un consensus existe au Québec sur la nécessite d’une réforme et même sur les principaux principes qui devraient la guider. « La communauté étudiante et plus largement la jeunesse du Québec est impatiente de voir s’opérer un changement dans la façon de choisir nos élus. Il faut mettre en place ces modifications pour lutter contre le cynisme et donner envie aux jeunes d’investir les lieux décisionnels », affirme Antoine Côté, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec.
Les intervenants qui ont orienté les discussions incluaient Jean-Pierre Charbonneau, ancien président de l’Assemblée nationale et ministre de la réforme des institutions démocratiques, Claude Béland, président des États généraux sur la réforme des institutions démocratiques de 2003, Henry Milner, chercheur et professeur associé à la Chaire de recherche du Canada sur les études électorales de l’Université de Montréal, Hugo Cyr, doyen de la faculté de droit et de sciences politiques de l’UQAM, Jean-Félix Chénier, professeur de sciences politiques au Collège de Maisonneuve et membre fondateur du MDN, Lorraine Guay, membre du Collectif Féminisme et démocratie et Réal Lavergne de Fair Vote Canada.
Les participants et participantes se sont rappelés la pertinence, encore aujourd’hui au Québec, de cet enjeu de représentativité et de gouvernance politique. Ils ont examiné des problématiques qui ont freiné le processus au Québec par le passé, ainsi que les meilleures pratiques utilisées dans le Monde desquelles nous pouvons nous inspirer.
Deux autres rencontres sont prévues en juin, une entre les partis politiques pour échanger sur les meilleurs moyens pour faire cheminer des résolutions dans le sens de la réforme souhaitée au sein des partis, et une autre entre les organisations de la société civile afin de convenir des prochaines actions de sensibilisation et de mobilisation du public.
À propos du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN)
Organisme citoyen non partisan, le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN) concentre ses efforts sur l’obtention d’un nouveau mode de scrutin au Québec inspiré des meilleures pratiques dans le Monde. Depuis 15 ans, ses actions sont concentrées sur la réforme démocratique et sont le fruit de consultations publiques afin de mieux représenter la volonté populaire, l’égalité des hommes et des femmes, la diversité québécoise, les régions dans la réalité québécoise et le pluralisme politique.