« C’est vraiment désolant parce que c’est environ 1500 élèves qui seront privés de transport scolaire dès demain matin » déplore Jean-Yves Filion, représentant national pour Unifor Québec.
Le syndicat réclame des salaires décents pour les travailleuses et travailleurs qui ont la charge de transporter des enfants entre leurs domiciles et des établissements scolaires. Le salaire actuel n’est pas représentatif de la hauteur de leurs responsabilités, sans compter les problèmes de circulation, de pannes, de remplissage de réservoirs de carburant et de discipline dans les autobus.
« Les salaires proposés par l’employeur sont franchement indécents si l’on considère la difficulté pour tous les transporteurs scolaires à recruter du personnel afin de seulement maintenir le service de transport scolaire qui est carrément menacé si on ne fait rien pour améliorer les conditions de travail de ces travailleuses et travailleurs. Nos membres sont prêts à aller jusqu’au bout » commente le représentant national.
Rappelons que le gouvernement du Québec a versé une bonification importante aux transporteurs scolaires de l’ordre de 15 % à 30 % de leurs contrats pour pallier différents problèmes. « Cet argent est censé servir à donner des salaires décents aux salariées et salariés. Cependant, nous n’en voyons pas l’ombre d’un iota à la table de négociation. Il faut que cette situation cesse immédiatement et nous nous battrons jusqu’au bout pour avoir ce qui nous revient » s’indigne le représentant national.
Les chauffeurs d’autobus scolaires de la section locale 510 d’Unifor sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022 et regroupent environ 70 salariés syndiqués. Les membres avaient voté unanimement en faveur d’un mandat de grève si une entente de principe n’était pas conclue avant le 20 mars 2023.
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