La présentation a été faite par Jim Stanford et Jordan Brennan, deux économistes qui travaillent pour le service de recherche d’Unifor.
Le mémoire d’Unifor a souligné que le salaire minimum actuel (10,25 $ l’heure) est gelé depuis trois ans et demi, période durant laquelle le pouvoir d’achat réel qui y est associé a décliné de plus de 7 % (par rapport à la moyenne des prix à la consommation dans la province).
« C’est terriblement injuste que les travailleurs les moins payés de l’Ontario connaissent une telle réduction de leurs revenus réels à une époque où les familles des travailleurs ont besoin de chaque sou », a déclaré M. Stanford.
Dans son mémoire, Unifor s’est également déclaré en faveur d’un « salaire de subsistance », soit un revenu suffisant pour permettre à une famille de quatre personnes, dont deux travaillent, de combler ses besoins fondamentaux. Selon les études, le salaire de subsistance en Ontario tournerait autour de 18 $ l’heure ; une hausse du salaire minimum obligatoire à 14 $ constituerait donc la première étape d’une stratégie plus vaste nécessaire pour faire en sorte que tous les travailleurs ontariens puissent bénéficier d’un niveau de vie décent.
Le mémoire du syndicat a passé en revue les preuves économiques en ce qui concerne le lien entre le salaire minimum et le niveau d’emploi et en a conclu qu’une hausse du salaire minimum n’aurait aucun effet négatif sur l’emploi. En fait, en augmentant le pouvoir d’achat et les dépenses des consommateurs ainsi qu’en aidant les familles à faible revenu à réduire leurs dettes, une hausse du salaire minimum pourrait avoir un effet positif net sur les emplois.