À tour de rôle, les intervenants ont martelé la nécessité et l’urgence de lutter contre les changements climatiques, de sortir de l’ère des énergies fossiles polluantes et de commencer à planifier dès maintenant la transition.
« Face aux bouleversements climatiques, il n’y a plus de temps à perdre. Nous devons agir résolument partout dans le monde et le Québec ne doit pas abdiquer ses responsabilités. Il faut tourner le dos aux combustibles fossiles, maintenant. » a rappelé André Bélisle, président de l’Association québécoise de la lute contre la pollution atmosphérique (AQLPA).
« La lutte aux changements climatiques passe, notamment, par une politique d’exploitation et d’utilisation au Québec des énergies propres et renouvelables. Le développement de la filière pétrolière actuellement favorisé par le gouvernement du Québec va totalement à contre sens. Les générations futures méritent de vivre sur une planète en santé. Il est malheureux que les orientations actuelles du gouvernement nous éloignent de cet objectif » a mentionné Marc Nantel, premier vice-président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), responsable des Établissements Verts Brundtland.
Christian Simard, directeur général de Nature Québec, a rajouté qu’« en cette journée mondiale pour le climat, il faut penser globalement et agir localement. Il importe ici et maintenant de bloquer la voie à l’exportation, via le Québec, de plus d’un million de barils de pétrole issu des sables bitumineux. On a tout à perdre et rien à gagner avec le projet de TransCanada. Ce projet, en plus de dérégler le climat, porterait un coup fatal aux bélugas du Saint-Laurent et mettrait à risque tous les milieux naturels qu’ils traverserait ».
Wenzhen Zuo, coordonnatrice nationale du comité de la Santé Mondiale (IFMSA-Québec) et représentante des étudiants en médecine du Québec a souligné « qu’en tant que futurs médecins, nous sommes préoccupés par les effets dévastateurs des changements climatiques sur la santé. L’utilisation massive des combustibles fossiles est responsable annuellement de 7 millions de décès au niveau mondial, soit un huitième de la mortalité globale annuelle. Heureusement, ce ne sont pas les solutions qui manquent et nous avons l’opportunité d’offrir au Québec et au monde la chance de naître, de croître et de vieillir en santé. »
« Le mouvement citoyen est primordial dans la lutte aux changements climatiques. En tant que citoyens, nous avons le devoir de protéger notre environnement, mais aussi de dire haut et fort notre appui à la lutte aux changements climatiques » rappelle Alizée Cauchon, porte-parole du mouvement citoyen Stop Oléoduc Capitale-Nationale, organisateur de la marche. « Au Québec, le projet Énergie Est de TransCanada est un non-sens. La construction de ce pipeline permettrait à l’industrie des sables bitumineux d’accroitre sa production et ainsi les désastres environnementaux qui l’entoure, dont la hausse des gaz à effets de serre. »
Rappelons que ce Sommet sur les changements climatiques répond à l’appel d’urgence lancé par le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, qui presse les leaders internationaux de s’engager dans des actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Contrairement aux Sommets précédents de l’ONU sur la crise climatique, où participent traditionnellement des délégués et des négociateurs, ce sommet additionnel et complémentaire rassemblera les dirigeants des états.
À propos de Stop-Oléoduc Capitale-Nationale
Stop Oléoduc Capitale-Nationale est composé de citoyens et citoyennes bénévoles provenant de la région de la Capitale-Nationale qui partagent leurs appréhensions face au projet Énergie Est de TransCanada. Le mouvement dans son ensemble a pour mission principale de « stopper » la construction de l’oléoduc Énergie Est ainsi que le développement outrancier de l’industrie pétrolière au Canada incluant le Québec.