En mars 2013, l’APNQL a adopté une résolution invitant ses membres à exprimer leur opposition au développement de l’uranium et à déclarer un rejet global de l’exploration et de l’exploitation de l’uranium sur tous les territoires des Premières Nations. Ceci fait suite à la résolution adoptée par le Grand conseil des Cris en août 2012 déclarant un moratoire permanent sur le développement de l’uranium en territoire cri.
« L’exploration et l’exploitation de l’uranium présentent des dangers majeurs et irréversibles pour nos populations, nos territoires et les ressources qu’ils contiennent », a dit Terence McBride, chef de la Première Nation de Timiskaming et membre du Comité intérimaire des chefs de l’APNQL. « En tant que Premières Nations, nous avons le devoir sacré de protéger nos territoires et de nous assurer du développement durable de nos ressources naturelles. »
« Notre expérience ici aujourd’hui a clairement démontré que les Premières Nations au Québec et au Labrador sont unies dans notre opposition au développement de l’uranium dans nos territoires », a poursuivi le grand chef de la Nation crie Matthew Coon Come. » Nous encourageons vivement toutes les Premières Nations et tous les citoyens du Québec à exprimer clairement et publiquement leur opposition au développement de l’uranium. »
En mars 2013, le ministre de l’Environnement du Québec a annoncé qu’il n’autorisera aucun permis pour l’exploration de l’uranium ou l’exploitation minière jusqu’à ce que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) ait complété des audiences sur l’industrie de l’uranium au Québec et a formulé des recommandations au ministre. Le mandat du BAPE a débuté en mai 2014.
Cette semaine, le BAPE a achevé la deuxième phase de son enquête, au cours de laquelle il a entendu divers ministères, des experts et des représentants de l’industrie minière sur un certain nombre de sujets liés à l’uranium et à ses risques associés. La troisième phase des audiences du BAPE débutera en novembre, à quel temps les membres du public auront la possibilité de présenter des observations orales et écrites au BAPE. Toute personne voulant faire des soumissions doit déposer un avis d’intention, disponible sur le site Internet du BAPE, au plus tard le 16 octobre 2014.