« Ce qu’on nous a présenté la semaine dernière n’était pas acceptable. Et hier on est revenu exactement au même point. L’employeur doit entendre raison et s’engager à négocier sérieusement afin de résoudre les points en litige », a commenté Normand Nault, représentant national du syndicat Unifor.
Les négociations achoppent notamment sur les salaires, les heures supplémentaires les jours fériés, le choix des routes par ancienneté et certains avantages sociaux. « Les salaires sont beaucoup trop bas. C’est un travail fatigant et exigeant alors que les travailleurs sont en plus soumis aux intempéries. C’est long 10 heures par jour sous la neige, le froid, la pluie, la chaleur ou le soleil à courir pour ramasser des ordures », a indiqué M. Nault.
Unifor a obtenu son accréditation syndicale pour représenter les travailleurs de Derichebourg en janvier dernier. Le groupe se compose de 80 membres qui occupent principalement les fonctions de chauffeurs de camion et d’éboueurs. Le syndicat Unifor a déjà représenté les travailleurs affectés au contrat de ramassage des ordures de la ville de Gatineau avec le sous-traitant Waste Management qui avait le contrat à ce moment. Cependant, en 2016, Waste Management a perdu le contrat au profit de Derichebourg qui a baissé les conditions de travail de manière drastique. « Si nous étions encore avec Waste Management avec la convention collective que nous avions en 2016, les éboueurs gagneraient 16,09 $ l’heure à compter de janvier 2019 et les chauffeurs seraient à 22 $ l’heure. Nous avons un taux de roulement à 200 %, ne vous demandez pas pourquoi. Ce travail est important pour le fonctionnement de notre société, il mérite un meilleur salaire. La sous-traitance qui tire les conditions de travail vers le bas doit avoir des limites », commenté le représentant syndical.
Bien que le syndicat dispose d’un mandat de grève à 90 %, « nous évaluons présentement toutes les options. Nous allons nous concerter au sein du comité de négociation et du syndicat national pour prendre la meilleure stratégie possible. Nous rencontrerons ensuite nos membres en assemblée au cours de la semaine prochaine. On le répète, c’est à la table de négociation que ce contrat devrait se régler, nulle part ailleurs », a conclu M. Nault.
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