Depuis septembre dernier, le syndicat et la section locale 589, avec l’appui du député de la circonscription de l’usine, Pierre-Karl Péladeau, tirent la sonnette d’alarme à propos des agissements d’Hydro-Québec dans le processus d’octroi de contrats d’Hydro-Québec. En effet, alors que seule l’usine de Saint-Jérôme avait soumissionné suite à un appel d’offres, Hydro-Québec a décidé de prolonger la date limite permettant ainsi à des entreprises de l’extérieur du Québec de présenter des devis. Au terme du processus, l’usine de Saint-Jérôme a obtenu 108 millions de dollars en contrats annuellement pour une période de trois ans, 56 millions de contrats ont été donnés à Southwire aux États-Unis et 17 millions à Prysmian en l’Ontario. General Cable perd ainsi des millions de dollars en contrat et des emplois seront sacrifiés.
Il faut rappeler qu’en 2009 et 2010, le syndicat avait été confronté à une crise similaire, mais qu’il avait réussi à renverser la vapeur alors qu’une motion unanime avait été votée par les membres de l’Assemblée nationale, dont les représentants du Parti libéral, afin qu’Hydro-Québec « utilise son pouvoir d’achat pour favoriser le maintien et le développement de l’activité économique du Québec, et ce, dans tous ses contrats et plus particulièrement dans ceux impliquant l’industrie du câble au Québec, afin de sauver l’expertise québécoise dans le domaine et les centaines d’emplois qui y sont reliés ».
Depuis ce temps, plusieurs usines québécoises ont été fermées et il ne subsiste seulement que deux d’entre elles. « Il faut s’assurer de les consolider et non pas les fragiliser davantage. Le premier ministre a le devoir d’agir dans ce dossier, et ce, très rapidement », a exhorté le dirigeant syndical.
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