« Le gouvernement offre moins aux professionnelles en soins qu’à tous-tes les autres travailleur-euse-s de l’État tant et aussi longtemps qu’elles ne font pas une concession sur la « flexibilité ». On a exposé tous les enjeux possibles qu’entraînent le déplacement obligatoire exigé par le gouvernement. C’est dire tout le respect que le gouvernement Legault a pour les femmes qui tiennent le réseau de la santé à bout de bras », explique Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Du chantage financier envers les femmes
L’offre du gouvernement envers les membres de la FIQ, qui sont à près de 90 % des femmes, demeure inchangée à 12,7 % sur cinq ans. Lors des dernières séances de négociation, la partie patronale a clairement énoncé que toute augmentation supplémentaire de salaire serait nécessairement liée à sa demande de « flexibilité ».
La Fédération ne comprend pas où le gouvernement s’en va avec ces demandes, alors que des exemples éloquents et problématiques de déplacement obligatoire ont été mis sur la place publique. Le vrai problème n’est pas un manque de « flexibilité », mais l’incapacité du réseau à offrir l’accès à des soins de qualité et sécuritaires à l’ensemble de la population québécoise. Il est primordial, dans l’intérêt des professionnelles en soins et de la population de négocier une entente qui permettra au réseau public d’accomplir sa mission essentielle.
« On nous demande de choisir entre un meilleur salaire et des soins de qualité à la population. C’est honteux de placer les enjeux de cette façon. Les conditions de travail des professionnelles en soins et les conditions de soins à la population sont une seule et même chose. Un jour, il faudra que ce gouvernement le comprenne », conclut la présidente de la FIQ.
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