Notre bilan de la campagne électorale n’est pas positif : force est de constater que les enjeux en lien avec la condition féminine sont instrumentalisés à des fins purement électoralistes. Nous sommes donc ici pour déplorer l’invisibilisation des enjeux féministes et des personnes marginalisées dans cette campagne électorale. Par exemple, outre le débat sur la position personnelle des chef.fes sur le droit à l’avortement, les enjeux en lien avec les femmes autochtones ou la violence faite aux femmes ont été totalement absents des débats officiels.
Nous souhaitons que les chef.fes se prononcent sur la situation des droits des femmes au Canada. Selon leur analyse respective, où en sommes-nous en terme d’égalité des genres et que reste-t-il à faire ? La pauvreté, le chômage, la santé, l’environnement ne sont que des exemples où une analyse différenciée selon les sexes intersectionnelle doit être portée. « Les partis qui se considèrent de droite font le choix délibéré de nous ignorer, car ils préfèrent mettre l’emphase sur des enjeux qui les mettent en valeur plutôt que de se préoccuper de nos droits ou de notre sécurité », déplore Mélanie Lemay de L’R des centres de femmes du Québec.
Nous ne sommes pas dupes. Nos voix ne sont pas marginales. Elles auraient dû être centrales à vos promesses et à vos débats. Or, présentement, le débat politique sur les enjeux féministes est superficiel et ne prend pas en compte l’électorat féminin. Ne parlons même pas de l’état de l’invisibilisation des violences touchant les femmes les plus marginalisées.
Nous exigeons un engagement concret des partis politiques pour qu’ils acceptent de nous rencontrer, avant et après le 21 octobre, pour réparer cette négligence. Nous convions les médias à une conférence de presse afin de nommer nos revendications pour le prochain mandat. Les femmes, partout à travers le pays, ont assez attendu.
> Les enjeux féministes, une priorité à mettre à l’agenda !, G13, octobre 2019
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