Dans le cadre de la Marche mondiale des femmes, le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) appuie l’ensemble des revendications, notamment, celle d’aujourd’hui visant la défense des services publics comme bien commun et la lutte à la privatisation et à la tarification.
« Si les contrecoups de la récession sont moins forts au Québec, c’est justement parce que les services publics y sont, en général, plus développés que dans les États voisins. Investir dans les services publics plutôt qu’appliquer des compressions, continue d’être la meilleure voie pour assurer la poursuite du développement social et économique des femmes du Québec », indique Lucie Grandmont, porte-parole de la condition féminine du SFPQ.
Plus de la majorité des personnes représentées par le SFPQ sont des femmes qui travaillent pour le bien-être de la population dans les différents ministères et organismes québécois. La privatisation des services publics fragilise ces travailleuses dont plusieurs d’entre elles sont déjà dans une situation précaire. « L’expérience nous apprend que le démantèlement de l’État et le recours à la sous-traitance contribuent à augmenter la tarification des services publics et à diminuer les conditions de travail du personnel.
De plus, il est prouvé, hors de tout doute, qu’un travail effectué par un sous-traitant coûte beaucoup plus cher que lorsqu’il est réalisé par du personnel permanent », explique madame Grandmont. À l’image de la marche mondiale, le SFPQ dénonce toutes hausses des tarifications qui contribuent à l’appauvrissement de la population. Le Syndicat estime que l’État doit chercher d’autres sources de financement en luttant contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux, en imposant davantage les particuliers à très hauts revenus, en limitant les divers crédits d’impôt et congés fiscaux aux entreprises.
« Au lieu de recourir à ces mesures équitables, le gouvernement appauvrit la population en générale et particulièrement les femmes. Les citoyennes et les citoyens sont en droit de s’attendre à un peu plus de respect, de justice et d’équité de la part de nos dirigeants », conclut la porte-parole syndicale.