« Les pas fiables », cartes postales à l’effigie de politiciens municipaux, dont certains d’entre eux ont été dénoncés pour des pratiques abusives et antisyndicales, d’autres font face à des accusations criminelles ou ont été reconnus coupables de telles accusations.
« Collectionnez-les toutes ! Pour l’instant, il y en a 12, mais ce n’est pas la matière qui manque. On voulait démontrer de façon originale que miner l’équilibre dans les négociations de conditions de travail serait illégitime et injuste. C’est une atteinte directe au droit à la négociation. L’équilibre entre les parties est primordial pour éviter les abus, et le potentiel d’abus est bel et bien là », a indiqué Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP-Québec.
« En regardant l’ensemble des cartes « Les pas fiables », la vraie question est plutôt : est-ce bien à ces personnes que le gouvernement veut confier des pouvoirs abusifs et antidémocratiques, alors que certains d’entre eux ont fait preuve d’un manque flagrant d’éthique, de non-respect des lois quand ce n’est pas carrément de s’être rendus coupables d’actes criminels ? Les exemples les plus récents nous enseignent qu’on ne peut faire aveuglément confiance à certains de ces élus municipaux. Négocier d’égal à égal, c’est fondamental. Le Québec moderne a été façonné par cet équilibre entre les parties », d’ajouter Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
À la fin septembre 2015, le gouvernement a signé un pacte fiscal avec les maires en vue de leur donner le pouvoir de « décréter » les conditions de travail de leurs employés. Cela constituerait une première dans l’histoire des relations de travail au Québec et au Canada. Un projet de loi est attendu sous peu.
Pour plus d’informations sur le pacte fiscal, consultez le site egalegal.ca.