Le SCFP est sensible aux arguments du ROEÉ comme quoi cette entente pérenniserait l’usage du gaz naturel au lieu d’en viser l’élimination, contreviendrait au principe du pollueur-payeur, aurait un impact injustifié sur les tarifs et offrirait à Énergir des subventions très discutables. À l’instar du professeur Bruno Detuncq et de l’analyste Jean-Pierre Finet, il croit qu’il faut plutôt viser l’électrification intégrale des systèmes de chauffage et miser sur le vaste potentiel de gestion de pointe.
« De plus, cette entente nous préoccupe grandement parce qu’elle ouvrirait une brèche dans la mission d’Hydro-Québec en tant que pilier de la société québécoise. Alors qu’on souligne le centenaire de la naissance de René Lévesque, acteur déterminant de la nationalisation de l’hydro-électricité au Québec, l’entente avec Énergir va dans le sens contraire. Elle équivaudrait à utiliser notre grand outil collectif pour développer inutilement des activités polluantes d’une société privée. Il faut au contraire garder notre cap historique et utiliser l’efficacité économique et écologique d’Hydro-Québec dans l’élimination du chauffage au gaz », de commenter Dominic Champagne, vice-président du Secteur énergie au SCFP-Québec.
Le SCFP entend se pencher dans les prochains mois sur la question des coûts de l’entente en question, qui semblent excessifs à prime abord. Il souligne que le dossier est aussi un rappel de la vigilance à exercer quant au développement des filières éolienne et solaire.
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