Afin de contrer la dévalorisation croissante des professions sans stages rémunérés, la rémunération de tous les stages s’impose, la population étudiante stagiaire des domaines non-rémunérés étant également composée majoritairement de femmes. Dans le contexte actuel, il faut permettre aux stagiaires de faire face à la hausse du coût de la vie et à l’inflation
La volonté de rémunérer les stagiaires a été réitérée par les parlementaires avec l’adoption à l’unanimité d’une motion pour la rémunération de tous les stages du secteur public dans les plus brefs délais le 25 octobre dernier, faisant suite à une première motion adoptée au printemps dernier. Alors que la mise à jour économique du 7 novembre approche, et qu’une recherche de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) est récemment venue chiffrer les demandes étudiantes, les associations étudiantes présentes ont unanimement demandé à la ministre de l’Enseignement supérieur Mme Pascale Déry de passer à l’action avec un échéancier clair et des investissements chiffrés.
Citations
« Il est inacceptable qu’il n’y ait toujours pas d’équité entre un stagiaire en génie et une stagiaire en soins infirmiers, alors que tous les domaines sont essentiels au bon fonctionnement de la société. La dévalorisation des professions non-rémunérées nuit activement au recrutement et à l’épanouissement des étudiantes et étudiants qui souhaitent s’y engager, alors que les services publics québécois sont en criante pénurie de main d’œuvre. »
Laurence Mallette-Léonard, présidente de la Fédération étudiante collégiale du Québec
« Certains programmes dans le réseau public et parapublic sont encore non-rémunérés. La situation est critique pour les personnes stagiaires dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Avec la mise à jour économique qui s’en vient, nous voulons l’heure juste. La ministre nous a communiqué ses intentions, maintenant nous voulons voir ses actions et un échéancier clair. Aujourd’hui, on lui demande quand elle posera ses gestes concrets. »
Catherine Bibeau-Lorrain, présidente de l’Union étudiante du Québec
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