La compagnie SIMEC, présente partout sur le terrain, refuse de divulguer les données relatives aux huiles récupérées, y compris, selon des informations publiées, au MDDEFP, ce qui pourrait expliquer les incohérences des porte-paroles du ministère quant à la quantité de pétrole déversée et pompée depuis le début de la tragédie. SIMEC invoque une clause de confidentialité avec ses employeurs privés, y compris face au gouvernement québécois.
La SVP a échantillonné, avec des propriétaires de lieux contaminés, les dépôts de suie du panache de l’incendie, ainsi que des végétaux et l’eau de la rivière Chaudière sur plusieurs dizaines de kilomètres. La SVP rendra publiques toutes les données recueillies.
La SVP a également placé une demande d’accès à l’information afin d’obtenir toutes les données du MDDEFP relatives à la contamination eau-air-sol, y compris les données du laboratoire mobile TAGA.
Par ailleurs, la SVP a pu constater sur le terrain que SIMEC tente d’interdire l’approche de la rivière contaminée. La SVP a été intimée par un employé de SIMEC, de ne jamais accéder à la rivière, même avec la permission des propriétaires (sic).
La SVP demande :
1- que soient rendues publiques toutes les données sur le déversement et la contamination détenues par le MDDEFP et SIMEC ;
2- que les plans de nettoyages et d’interventions soient rendus publics ;
2 – que le gouvernement canadien intervienne auprès de SIMEC, une compagnie créé et accréditée en vertu de la Loi canadienne sur la Marine Marchande, afin que la compagnie divulgue tous les renseignements et données sur ses opérations dans la plus grande transparence.
La SVP estime que la protection des citoyens repose sur la plus grande transparence. Les citoyens ont le droit de savoir à quelles substances ils ont été exposés, l’étendue réelle de la contamination et les moyens mis en oeuvre pour la confiner et la nettoyer. La SVP suivra de près le nettoyage et la décontamination des sites, et en particulier la rivière Chaudière.
Le déversement du Lac-Mégantic semble être le plus grand déversement jamais survenu de pétrole Bakken shale du Dakota-du-Nord,. Le public ne connait pas la composition ni les teneurs exactes des substances présentes dans les hydrocarbures déversés, qui pourraient aussi contenir divers liquides de fracturation. La SVP soupçonne par exemple que la volatilité des certains composés dans ce type de pétrole, pourrait être très grande, laissant après évaporation une huile plus lourde et difficile à ramasser.
Des vidéos des échantillonnages ont disponibles sur le site svpollution.org.
Extrait WEB SIMEC
"La SIMEC est accréditée par Transport Canada - Sécurité maritime en tant qu’organisme d’intervention en vertu de la Loi sur la Marine marchande du Canada (LMMC). À ce titre, la SIMEC peut donc fournir aux navires une entente relative à la quantité de pétrole qu’ils transportent (jusqu’à un maximum de 10 000 tonnes). La SIMEC peut aussi fournir une entente aux installations de manutention d’hydrocarbures qui doivent en avoir une (plan d’intervetion d’urgence ??) en vertu de la loi canadienne. Depuis 6 ans, SIMEC offre aussi à ces clients des services d’interventions pour des déversements de pétrole en milieu terrestre."
