« Avec son austérité, le gouvernement met les régions au pied du mur. Les ministres de Philippe Couillard charcutent les concertations régionales et coupent dans les secteurs de l’éducation et de la santé, principaux employeurs à l’extérieur de Montréal. Si Philippe Couillard voulait fermer les régions, il ne ferait pas mieux ! Hier, des centaines de citoyens sherbrookois ont justement protesté contre les politiques d’austérité alors que le premier ministre tenait une conférence sur le développement économique de l’Estrie ! Les Estriens ont à coeur le développement de leur région et doivent faire partie des solutions. Nous sommes ici pour les entendre », déclare Andrés Fontecilla.
Pour une économie publique en santé
Pour Hélène Pigot, porte-parole de Québec solidaire Sherbrooke, le gouvernement Couillard prive l’Estrie de son avenir. « En Estrie, l’austérité c’est 5,2 millions de compressions pour la ville de Sherbrooke, 30 millions pour le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke, 1 million pour la Direction de la santé publique, des millions de moins dans les commissions scolaires, 2 millions pour le Cégep de Sherbrooke, 22 millions pour l’Université de Sherbrooke… Près d’une personne sur trois travaille dans les services publics, secteur qui stabilise les économies régionales en assurant des emplois de qualité. Et pendant ce temps, le gouvernement donne 1,3 milliards $ à Bombardier. Comme quoi le ridicule ne tue pas. Québec solidaire a des solutions concrètes pour rectifier le tir », continue Mme Pigot.
Une région-modèle pour l’agriculture à échelle humaine et l’achat local
Jusqu’à tout récemment, l’Estrie comptait le dernier abattoir fédéral de boeufs au Québec, mais celui-ci a fermé ses portes il y a un mois, abolissant plus d’une centaine d’emplois à Asbestos et forçant les producteurs à faire abattre leur bétail en Ontario ou aux États-Unis. Couplée à la difficulté pour la relève agricole de prendre sa place, au rationnement des appuis financiers pour les agriculteurs et à la spéculation sur les terres agricoles, le modèle agricole estrien est en péril.
« On assiste au déclin de l’agriculture à échelle humaine en Estrie. Pourtant, il ne manquerait qu’un coup de pouce pour valoriser ce fleuron québécois : appuyer des circuits courts, mettre de l’avant des des ententes entre les institutions et les agriculteurs régionaux, s’assurer qu’Investissement Québec appuie financièrement les entreprises locales. Pas plus tard qu’hier, Philippe Couillard disait devant les membres de la Chambre de commerce de Sherbrooke que des millions dorment dans les coffres d’Investissement Québec ! Si ce gouvernement est capable d’allonger des milliards en réduction d’impôts aux sociétés financières, il a les moyens d’en faire plus pour la souveraineté alimentaire de l’Estrie ! », enchaine Colombe Landry, porte-parole de Québec solidaire Richmond.
Les représentants de Québec solidaire sont persuadés que les Estriens consultés auront plusieurs idées intéressantes, à l’opposé de la vision étroite et comptable des libéraux. « Québec solidaire souhaite faire connaître les solutions solidaires et se positionner comme un parti novateur sur le plan économique. Par exemple, favoriser un meilleur réseau de transport interrégional ainsi que la 2e et la 3e transformation dans la région sont des idées à développer. Notre visite à Sherbrooke fait partie de la première phase d’une ambitieuse tournée qui se continuera en 2016 », conclut M. Fontecilla.