En décembre prochain à Cancun au Mexique, c’est la prochaine conférence des Nations unies sur le réchauffement climatique. L’Union paysanne s’y prépare déjà, de concert avec La Via Campesina, le mouvement paysan international. Une réunion préparatoire aura lieu à El paso et Benoît Girouard, président de l’Union paysanne sera sur place afin d’échanger avec les paysans d’Amérique du Nord.

Les conséquences des dérèglements du climat nous ont peut-être semblé « abstraites et lointaines » dans les dernières années, mais les paysans, eux, les ont remarquées déjà depuis longtemps. Les phénomènes météos extrêmes, les sécheresses et les inondations ; cela affecte les cultures, les dates de semis, les récoltes. L’agro-industrie est responsable d’une large part du réchauffement de la planète par ses engrais chimiques, pesticides et herbicides, circulation de la nourriture sur des distances de plus en plus grandes, utilisation abusive des ressources, etc.

L’agriculture paysanne est une solution majeure face à ce problème. Elle limite la consommation de produits pétroliers, favorise des méthodes de culture saine et une mise en marché locale des produits. Une alternative viable pour gérer nos systèmes d’approvisionnement alimentaires, qui demande aussi de modifier notre façon de vivre et de consommer dans nos sociétés riches. Pour y arriver, les populations doivent avoir accès aux terres, aux moyens de production et aux moyens de décision. Le modèle d’agriculture industrielle en place ici au Québec et ailleurs dans le monde nous prive de ce droit et hypothèque l’avenir de notre civilisation et de la planète.

Une souveraineté alimentaire basée sur la production locale d’aliments sains par des paysans et des fermiers de famille, c’est la meilleure façon de résoudre la Crise du Climat et la Crise Alimentaire à la fois !