N’est-il pas surprenant qu’une telle recommandation est été émise alors que les agences de sûreté de nombreux pays reconnaissent la nécessité de revoir en profondeur la sûreté de leurs réacteurs ?
Chaque semaine, j’informe et je sensibilise nos jeunes afin qu’ils deviennent des citoyens plus responsables, capables de prendre des décisions éclairées pour leur bien ainsi que celui des personnes et du monde qui les entourent. J’essaie de raviver en eux l’espoir d’un monde meilleur, empreint de plus de justice et dans lequel le développement durable nous permettra de soigner notre planète et ainsi d’assurer notre propre survie !
Quand on sait que ;
Même si l’on « ferme » la centrale, une grande partie des emplois devront être maintenus afin d’assurer le refroidissement constant du réacteur mis en dormance pour de nombreuses années et des déchets de combustibles irradiées en piscines, pour encore 7 ans. Le site où les déchets radioactifs déjà produits sont entreposés devrait également, malgré la fermeture, être sécurisé afin de résister à toutes les menaces naturelles, humaines ou terroristes et ce, pour au moins les 30 prochaines années.
Les milliards épargnés, si on dit non à la réfection du réacteur nucléaire, pourraient être investis dans la création d’autres emplois et le développement de technologies qui favoriseraient l’économie d’énergie et le développement de sources d’énergie en accord avec les principes du développement durable.
La centrale nucléaire G-2 représente à peine 1.4% de la puissance électrique du réseau d’Hydro-Québec et fournit environ 2% de l’électricité produite au Québec. Les mesures de conservations de l’énergie et les énergies renouvelables seraient certainement en mesure de nous fournir cette énergie d’une manière beaucoup plus sécuritaire.
Suite au tsunami en mars 2011 au Japon, on a prouvé que l’ingénierie nucléaire la plus rigoureuse n’a pas réussi à éviter un nouveau désastre nucléaire. Aujourd’hui à Fukushima, le niveau de gravité est à son maximum, 7 sur l’échelle INES, tout comme il l’était à Tchernobyl.
Gentilly-2 se trouve dans l’axe est-ouest d’une zone sismique où des tremblements de terre de magnitude 5 ont déjà été enregistrés.
Avec le nucléaire, le risque zéro n’existe pas. Lorsque les problèmes nucléaires surviennent suite à une défectuosité, une catastrophe naturelle, une erreur humaine ou un attentat, rien d’autre n’atteint un tel degré de dangerosité. Et ce, à court terme mais malheureusement aussi à très, très long terme. Localement et de façon beaucoup plus étendue également.
Qui viendra expliquer l’inexplicable à mes élèves ? Certainement pas les promoteurs du nucléaire chez Hydro-Québec. La commission canadienne de sûreté nucléaire ? Permettez-moi d’en douter ?
Katia Cournoyer
Animatrice à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire à Shawinigan