La journée avait pourtant bien commencé, avec une manifestation
pacifique rassemblant plus de 400 personnes le matin et l’inauguration
de l’Université populaire à Montréal (UPAM). Un piquetage s’est
spontanément formé devant la salle de cours de Monsieur Corbo en début d’après-midi. Plusieurs dizaines de policiers sont alors intervenus pour disperser les manifestants et manifestantes. Une bousculade a eu lieu, et les policiers ont dû se replier hors de l’université où l’escouade
antiémeute est alors intervenue pour disperser la foule. On dénombre
trois arrestations pour l’instant, alors que de nombreuses personnes ont
été victimes de la brutalité policière.
La semaine dernière, les associations facultaires étudiantes des
sciences humaines, des arts, des lettres, langues et communications,
science politique et droit et des sciences (représentant près de 20 000
étudiants et étudiantes) ont déclenché une grève d’une semaine contre le plan de redressement imposé à l’UQÀM. Cette grève, reconductible dans certains cas, visait entre autres à libérer les membres de leur temps d’étude pour se consacrer à la mobilisation et à la réappropriation de nos établissements d’enseignement.
L’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ), qui compte
plus de 6 000 membres à l’UQÀM, dénonce activement la répression
policière que subissent les étudiants et étudiantes uqamiennes. « Voilà
dans quelle démocratie on vit : ceux et celles qui souhaitent défendre
leurs idéaux doivent le faire au prix d’une brutalité policière
croissante. La mobilisation étudiante est juste et renferme un projet
social qui ne peut être réprimé dans la violence. » s’insurge Hubert
Gendron-Blais, Secrétaire aux communications de l’ASSÉ et étudiant en
grève de l’UQÀM.