« Dès 2007, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ainsi que le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP-FTQ) sont intervenus à chaque occasion pour que les droits du travail soient protégés et améliorés. Lors du Sommet sur l’avenir du secteur forestier québécois et des travaux des comités qui ont suivi, un consensus a été obtenu avec les 14 partenaires du secteur forestier, mais le gouvernement Charest n’en a pas tenu compte. Ce n’est pas compliqué, dit le vice-président du SCEP, Renaud Gagné, c’est 30 % et plus de tout le travail en forêt qui sera désyndiqué.
« Pour ne prendre qu’un exemple, l’entreprise Produits forestiers Résolu vient d’annoncer qu’elle s’apprêtait à réduire de 40 % ses besoins en entrepreneurs et en main-d’œuvre. Au SCEP et à la FTQ, nous craignons que tout ce brouhaha entraîne un recours accru à la sous-traitance, avec des travailleuses et des travailleurs non syndiqués, mal payés, sans régimes d’assurances, de retraite, de vacances, etc. »
Le président de la FTQ, Michel Arsenault, estime qu’il est urgent que le nouveau gouvernement Marois prenne dans les meilleurs délais les mesures nécessaires pour modifier la loi et empêcher qu’un véritable chaos perturbe le travail forestier.
« Nous avons quelques semaines devant nous, dit-il, et je crois qu’il serait de bon aloi que les ministres concernés, notamment la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, et celle des Ressources naturelles, Martine Ouellet, nous rencontrent rapidement afin de discuter des solutions et des modifications adéquates à adopter afin d’assurer la survie des accréditations syndicales ainsi que la protection des conditions de travail et des droits du travail.
« Nous assurons le nouveau gouvernement de notre pleine collaboration à ce chapitre et souhaitons qu’il entende notre appel. Les droits du travail procèdent du respect des droits démocratiques les plus élémentaires », a conclu le président de la FTQ.