Les associations déplorent que le gouvernement n’ait fait aucun compromis sur la hausse ou la hauteur de la hausse des frais de scolarité. Bien qu’elle perçoit des signes d’ouverture de la part du gouvernement, la FEUQ demande qu’il s’engage à mettre en place un réel temps d’arrêt sur la hausse pendant lequel on pourra discuter réellement des enjeux qui relèvent des universités. « Les étudiants veulent retourner en classe, mais il leur faut des garanties solides. La mauvaise foi que le gouvernement a démontrée au cours des dernières semaines fait en sorte que nous doutons toujours des intentions du gouvernement. Veut-il réellement aménager une sortie à cette crise ou non ? Si la réponse est oui qu’il convoque les représentants étudiants pour poursuivre les discussions et qu’il instaure un réel moratoire qui démontrera sa bonne foi », poursuit Mme Desjardins.
Bien que l’idée d’un comité provisoire en soi n’ait pas été rejetée dans son ensemble, les associations étudiantes ne croient pas qu’il puisse garantir des résultats probants dans sa forme actuelle. « Il faut que ce comité puisse réellement analyser les choix budgétaires des universités, qu’il soit doté d’une composition moins défavorable aux étudiants et que ses résolutions soient contraignantes pour la ministre de l’Éducation et les administrations universitaires », rajoute Martine Desjardins.
Finalement, le principe voulant que chaque dollar économisé soit réinvesti dans une diminution de la facture étudiante, incluant les frais de scolarité, doit clairement être explicité pour que le comité puisse remplir son mandat de résorber la crise. La FEUQ tient à rappeler qu’elle est toujours ouverte à discuter de l’ensemble de ses propositions avec les différentes parties prenantes dans le présent conflit. « Nous avons fait un bon bout de chemin la fin de semaine passée. Nous croyons qu’il est toujours possible d’en arriver à une sortie de crise négociée », conclut la présidente de la FEUQ.