Dans les dernières années, la FAÉCUM a mené plusieurs campagnes afin que l’Université de Montréal se dote d’un processus disciplinaire juste, équitable et transparent. À la suite de la campagne Des chums qui jugent des chums, menée en mars 2018 et ayant permis l’adoption d’une nouvelle Charte à l’UdeM, la FAÉCUM croyait enfin avoir instauré les conditions nécessaires à une modification du processus disciplinaire du corps enseignant à l’Université de Montréal. Surtout que la loi instituant la nouvelle Charte enjoignait l’administration et le syndicat d’exercer leurs droits « de bonne foi afin de permettre l’adoption et l’application d’une politique et d’un processus disciplinaire transparents et équitables envers tous les membres de la communauté de l’Université de Montréal ».
Toutefois, depuis mai, l’inertie de l’administration et les innombrables embûches imposées par le SGPUM ralentissent une fois de plus les démarches à coups de procédures dilatoires. C’est que malgré sa capacité de modifier son règlement disciplinaire à tout moment, le SGPUM l’amalgame à sa convention collective qui est en cours de négociation, et l’administration tombe dans le piège. Cette situation nous plonge dans un immobilisme disciplinaire révoltant ; le statu quo persiste et enracine davantage la loi du silence sur le campus.
LA FAÉCUM DEMANDE :
– Une négociation de bonne foi entre l’administration et le SGPUM afin d’en arriver rapidement à un nouveau processus disciplinaire.
– Elle réclame un processus respectant le droit de la communauté étudiante à un processus disciplinaire juste, équitable et transparent.
– Elle demande la fin de l’impunité du corps professoral et exige que les victimes actuelles ne soient plus une monnaie d’échange dans les rapports de force entre le SGPUM et l’administration.
Citation : « Les étudiantes et les étudiants qui portent plainte ont droit à un processus juste et équitable. Les profs et l’administration nous disent vouloir changer les choses, mais leur bonne volonté s’arrête une fois qu’elle est exprimée. Il y a urgence d’agir, qu’ils s’assoient et qu’ils négocient. Les droits des victimes actuelles et futures ne sont pas une monnaie d’échange dans un bras de fer syndical-patronal. »
– Matis Allali, secrétaire général de la FAÉCUM.
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