Mercredi soir, les législateurs républicains de l’État du Wisconsin ont en effet adopté, en l’absence de leurs vis-à-vis démocrates, une loi qui retire le droit de négocier aux employé-es du secteur public de cet État. C’est la voie qu’a choisie le gouverneur de l’État, Scott Walker, pour régler son déficit budgétaire, créé en grande partie par les baisses d’impôts consenties aux contribuables les plus nantis et aux entreprises. La mesure suscite depuis plusieurs semaines une vague monstre de protestations aux États-Unis de la part du mouvement syndical et des citoyens progressistes.
Une certaine droite américaine souhaiterait d’ailleurs voir de telles mesures être adoptées dans d’autres États. Même ici, certains ténors de la droite semblent croire que ce serait une bonne idée pour le Québec.
Pour la CSN, il faut combattre sans détour une telle vision antisociale et défendre un droit aussi fondamental que celui de négocier ses conditions de travail. La classe moyenne, les travailleuses et les travailleurs, ont été les victimes d’une crise du capitalisme pour laquelle ils n’ont aucune responsabilité. Aujourd’hui, la droite voudrait en plus leur refiler la facture.
C’est cette même vision néolibérale qui transpire dans les budgets du Parti libéral du Québec : réductions d’impôts, déficits budgétaires et coupes dans les services et les conditions de travail des employé-es de l’État. En ce sens, la CSN réitère l’importance pour toute la population d’envoyer un message très clair au gouvernement Charest en participant massivement à la grande manifestation du samedi 12 mars, à Montréal, qui vise à dénoncer ces recettes néolibérales qui teinteront probablement, malheureusement, le prochain budget provincial.
Le Conseil confédéral a adopté la proposition suivante :
Que la CSN donne son appui aux syndicats des États-Unis d’Amérique dans leur lutte contre la réduction des droits syndicaux des travailleuses et des travailleurs du secteur public, notamment dans l’État du Wisconsin.
La CSN envoie d’ailleurs un représentant à Madison, Wisconsin, à l’occasion du grand rassemblement qui se tiendra ce samedi pour dénoncer ces politiques de droite.