Dans la présente note, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) démontre que les mécanismes d’aide financière et les systèmes de prêts destinés aux étudiant-e-s ne sont pas uniquement des mesures d’accessibilité aux études. En effet, ceux-ci sont également les instruments d’une privatisation du financement et des finalités des institutions publiques d’enseignements. Cette transformation s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de relance de l’économie qui vient faire reposer la croissance sur l’endettement personnel et sur l’arrimage de l’offre de formation à la demande en « capital humain » (main-d’œuvre hautement qualifiée) exprimée par les entreprises. Cette opération, qui intervient au moment d’une crise structurelle des économies avancées, risque fort d’entraîner une nouvelle « bulle spéculative » dont les étudiant-e-s et l’ensemble des ménages feront les frais.
L’endettement étudiant : une bulle spéculative ? (IRIS)
mardi 27 mars 2012
Publié le 27 mars 2012
par Eric Martin et Simon Tremblay-Pepin