« Joyce Echaquan est décédée parce qu’elle est une femme autochtone. Il n’y a aucun doute sur cette question puisque, quelques heures avant sa mort, nous pouvions entendre les propos racistes des infirmières soignantes dans la vidéo enregistrée par Madame Echaquan elle-même » décrit Madame Diane Messier, présidente de L’R. À la veille du premier anniversaire du rapport de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec (CERP), la négligence criminelle ayant mené à la mort de Madame Echaquan démontre une fois de trop que le racisme systémique est encore bien présent dans nos institutions.
Dans la lettre - qu’il invite ses membres et allié·e·s à s’approprier et à envoyer aux principaux concernés - L’R demande au Premier ministre de faire cesser immédiatement les violences perpétrées par les employé·e·s de l’État à l’égard des femmes autochtones et des personnes racisées. L’organisme apporte également son appui aux demandes faites par la famille de Joyce, par la communauté de Manawan et par Femmes Autochtones du Québec (FAQ). « Nous exigeons du gouvernement qu’il applique immédiatement les mesures demandées par les personnes concernées […]. Il faut que cette situation serve d’exemple pour l’entièreté du personnel soignant et des employé·e·s de l’État. Nous saluons le congédiement d’une infirmière ayant causé la mort de Joyce et l’ouverture d’une enquête du CISSS et du coroner, mais il ne peut y avoir deux systèmes de justice, les meurtriers sont des meurtriers. Ainsi, nous voulons que les infirmières et le personnel de l’hôpital de Joliette responsables de la mort de madame Echaquan soient arrêtés et subissent un procès » conclut la lettre signée par le comité exécutif du plus grand regroupement féministe d’action communautaire autonome du Québec.
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