Au-delà de tous les chiffres et statistiques qui prouvent que les femmes ont généralement de moins bonnes conditions de vie globales que les hommes, ce sont les nombreux scandales frappant mes consœurs qui ont marqué la dernière année. Chaque mois ou presque aura amené son lot de révélations troublantes sur le traitement des femmes dans notre société. Il y a eu l’abolition à la va-vite du Programme de prévention et d’intervention en matière d’exploitation sexuelle des adolescents.es, et ce, malgré le scandale du recrutement par des proxénètes dans les centres jeunesse ; l’acquittement de Jian Gomeshi, mais surtout le lynchage public de ses présumées victimes ; la tragédie des femmes autochtones de Val-d’Or qui ont dénoncé les abus de policiers de la SQ et qui attendent toujours que justice soit faite ; l’affaire Gerry Sklavounos qui démontre comment les obstacles à la dénonciation peuvent mener à l’impunité de certains ; plus récemment, des chroniqueuses ont quitté la sphère publique en raison d’intimidation trop souvent basée sur le sexe. Et j’en passe », se souvient Mme Massé.
Les prochains mois ne semblent guère plus reluisants, constate la députée. Non seulement le projet pilote sur les cours d’éducation sexuelle dans les écoles secondaires arrive à échéance sans que le gouvernement ait de plan pour la suite, mais on attend aussi toujours la politique en égalité entre les femmes et les hommes, échue depuis 2015.
« Il serait trop facile ici de viser seulement la ministre de la Condition féminine, Lise Thériault. S’assurer que les femmes disposent des mêmes chances que les hommes afin de se rapprocher de l’égalité doit être la priorité de l’ensemble du cabinet ministériel. Cette année, pour le 8 mars, je demande au gouvernement de remplir ses promesses envers les femmes et de réparer les injustices qu’elles subissent, aussi petites soient-elles parfois. Je compte sur la ministre Thériault pour presser ses collègues d’agir », de conclure Mme Massé.