La Coalition revendique la tenue d’un BAPE ou de toute autre évaluation environnementale rigoureuse, publique, crédible et complète afin d’examiner les enjeux environnementaux et socio-économiques de ce projet.
Les QuébécoisEs veulent s’assurer que la sécurité de leurs communautés ne sera pas compromise, tout comme les ressources en eau potable.
À titre d’exemple, un déversement pourrait affecter les entreprises agricoles locales et pourrait obliger les villes à dépenser une fortune afin de maintenir l’approvisionnement en eau.
Le gouvernement du Québec doit savoir que les gens sont inquiets et directement touchés. Une campagne dans les médias sociaux ayant justement pour titre « Directement touchéE/Directly affected », débutée la semaine dernière, permet à toute personne de partager de quelle façon elle se sent concernée par cet enjeu.
Par cette action, la CoVO désire aussi rappeler qu’il ne suffit pas d’habiter près de l’oléoduc pour en subir les conséquences.
La CoVO nouvellement formée rassemble des dizaines de citoyenNEs de plusieurs régions inquiètEs des conséquences d’un tel avenir énergétique et préoccupéEs par le processus de consultation publique en cours à l’Office national de l’énergie.
L’événement d’aujourd’hui est en lien direct avec une annonce qui est attendue de la part du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec, car les citoyenNEs souhaitent que l’étude qui sera annoncée réponde à leurs préoccupations.
Ce sont 117 des 125 stations de pompage de la compagnie Enbridge qui ne répondent pas aux normes d’urgence alors qu’elle a reçu une ordonnance de l’Office national de l’énergie d’agir depuis 18 mois.
« Ce n’est toujours pas réglé et nous devrions leur faire confiance ? », « Je sais qu’Enbridge est responsable de plus de 800 fuites de pétrole depuis 1999, dont 12 sur la ligne 9B. Ils sont venus à Rigaud pour nous dire que tout est beau et reluisant, mais je ne leur fais pas confiance. »
« Ce projet ne devrait pas aller de l’avant avec toutes ces négligences d’Enbridge. On souhaite que le gouvernement du Québec agisse pour protéger nos régions », affirment tour à tour les citoyens Katherine Massam, Bernard Bonneau et René-Philippe Hébert de Très-Saint- Rédempteur.
« Un déversement de pétrole, c’est instantané, mais on va devoir vivre avec les conséquences à long terme, pendant des décennies », souligne Archie Martin, résident de Rigaud. « Nous demandons au gouvernement du Québec d’agir rapidement pour protéger les QuébécoisEs et leur environnement parce que le gouvernement fédéral ne le fera pas, nous l’avons vu avec les projets de loi C-38 et C-45. »
« J’ai dû faire parvenir trois copies conformes du formulaire de l’Office national de l’énergie aux avocats d’Enbridge. Le processus exigé pour s’enregistrer aux audiences était très complexe », affirme Jean Léger, un résident de Mirabel.
« Il m’apparaît que cette démarche imposée soit un écueil pour toute personne, sachant que la preuve en charge, que je présenterai lors des audiences, est connue dans les moindres détails par la partie défenderesse. Tout ceci m’amène à douter de la crédibilité de cet organe du gouvernement du Canada »
« Les sables bitumineux sont un des projets les plus destructeurs de la planète. Est-ce que le Québec veut réellement contribuer à cette destruction massive de l’environnement ? Nous devrions être fiers de nos énergies propres. Les changements climatiques sont une réalité et les sables bitumineux ne sont aucunement une solution. Nous avons tellement d’autres options », dit Audrey Yank, citoyenne de l’île de Montréal.
Les membres de la CoVO invitent les citoyens et les citoyennes de partout au Québec à manifester leurs inquiétudes à leurs élus municipaux et provinciaux de même qu’à signer la pétition sur le site de l’Assemblée nationale.
La Coalition vigilance oléoduc a vu le jour en avril 2013 suite aux préoccupations de citoyenNes touchéEs par le projet d’inversion de la ligne 9 d’Enbridge et de l’arrivée des sables bitumineux au Québec. La coalition est un regroupement informel et décentralisé d’une cinquantaine de citoyenNEs et de groupes locaux des régions parcourues par l’oléoduc d’Enbridge et est appelée à grandir au cours des prochains mois.