Cette situation est d’autant plus déplorable qu’une séance de médiation était prévue hier pour faire avancer les discussions, mais que l’employeur a choisi de l’annuler. « Loto-Québec vit actuellement des problèmes importants d’attraction et de rétention de personnel parce qu’il n’offre pas des conditions attrayantes à son personnel professionnel, constate Guillaume Bouvrette, troisième vice-président du SPGQ et responsable politique de Loto-Québec. Plusieurs de nos membres vont notamment travailler chez Hydro-Québec, une autre société d’État, parce que les conditions y sont plus avantageuses. Nous comprenons mal l’entêtement de Loto-Québec et du Secrétariat du Conseil du trésor à ne pas donner au personnel professionnel le salaire et les conditions qu’il mérite. »
Loto-Québec en est réduite à se tourner vers des entreprises externes étrangères pour effectuer différents mandats. « En plus d’entraîner une perte d’expertise au Québec, le recours à des consultants coûte beaucoup plus cher, indique M. Bouvrette. Considérant qu’un consultant réclame de 140 $ à 165 $ l’heure en général, c’est au moins 25 millions $ que Loto-Québec paie en sous-traitance chaque année ! Même en bonifiant les conditions de travail, Loto-Québec serait donc gagnante financièrement à réaliser ses projets à l’interne. »
Rappelons qu’une entente de principe intervenue entre l’employeur et le syndicat a été rejetée, le 30 août, par 72 % des membres (taux de participation de 95 %). « Loto-Québec devrait prendre acte du mécontentement de son personnel professionnel et se relever les manches pour négocier une meilleure entente, comme nous étions prêts à le faire », ajoute M. Bouvrette.
Le personnel professionnel de Loto-Québec sera en grève générale illimitée à compter du 10 septembre.
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