" En refusant de financer les services d’avortement dans son initiative en santé maternelle, le gouvernement conservateur érode simultanément les droits des femmes dans les pays les plus pauvres et les droits des femmes ici même au Canada. Ce refus imite les politiques anti-choix de l’ancien président Bush », dénonce madame Alexa Conradi, porte-parole de la Marche mondiale des femmes au Québec et présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).
Chaque année, environ 35 millions d’avortements sont effectués dans les pays pauvres, et la majorité d’entre eux le sont dans des conditions insalubres et dangereuses. Cinq millions de femmes sont hospitalisées annuellement pour des complications liées à un avortement non sécuritaire et 70 000 femmes en meurent. « Il faut se rappeler à quel point l’avortement est un enjeu important pour la santé des femmes et leur droit à l’égalité. En 1966, les complications liées à un avortement clandestin ou à un auto-avortement étaient la principale cause d’hospitalisation des femmes au Canada », rappelle madame Nathalie Parent, coordonnatrice de la FQPN.
Une forte pression anti-choix est présente sur la Colline parlementaire et menace nos droits et l’accès à l’avortement au Canada. « Les coupes dans le financement des groupes de défense de droits des femmes à travers le Canada sont de mauvais augure », ajoute madame Parent. Nous ne pouvons dissocier les droits des femmes dans les pays pauvres de la lutte que nous menons. L’accès aux services d’avortement et toute autre forme de planification des naissances font partie de la justice reproductive globale et de la lutte pour l’autonomie et la dignité des femmes.
« Il est hors de question que le gouvernement conservateur nous renvoie au temps des avortements clandestins et qu’il profite de son exclusion de l’avortement dans l’aide internationale canadienne pour ramener ce débat sur le tapis ici en refusant ce droit aux femmes des pays pauvres », conclut madame Conradi.
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Source :
Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) sous le leadership de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN)