Une victoire amère
« C’est sans aucun doute la mobilisation historique des derniers jours qui a forcé le ministre Hamad à faire cette annonce. Mais cette victoire est amère car du même coup le ministre rejette l’ensemble de nos demandes financières du revers de la main », a déclaré Vania Wright-Larin, porte-parole du regroupement. « Continuer à appauvrir les groupes de défense de droits pendant trois longues années, c’est absolument inacceptable. Le ministre est complètement déconnecté de notre situation financière. Peut-être croit-il que les groupes vont se démobiliser ? Là encore, il démontre qu’il ne connait pas la réalité vécue dans les groupes. »
Rappelons qu’entre 2004 et 2014, le financement total accordé aux quelques 320 groupes en défense de droits n’a augmenté que de 10%. Durant la même période, l’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 19,8 %. « Trois autres années sans indexation, ça aurait des conséquences majeures sur les activités et les services offerts à la population. L’indexation, c’est le minimum viable. Moins que ça c’est tout simplement inacceptable », a martelé le porte-parole.
3 nouvelles journées de grève
Les groupes membres du RÉPAC sont actuellement en consultation au sujet de 3 nouvelles journées de grève. Le regroupement considère que si le gouvernement veut calmer le jeu, il doit annoncer immédiatement un réinvestissement dans tous les secteurs de l’action communautaire autonome.
Halte à l’austérité
Le communautaire ne se mobilise pas seul, il fait partie prenante de la contestation populaire contre l’ensemble des mesures d’austérité. Monsieur Wright-Larin affirme que « le gouvernement doit revoir ses priorités et cesser les compressions dans nos services publics. L’argent nécessaire pour maintenir les conditions de vie et de travail de toute la population se trouve dans les banques et dans les grandes entreprises privées. »
Le RÉPAC 03-12 regroupe une quarantaine de groupes communautaires partageant des pratiques d’éducation populaire autonome et un engagement envers la justice sociale.