« Si la direction de CEZinc continue de faire la sourde oreille aux propositions de ses travailleurs, on va prendre les moyens pour se faire entendre des gens qui prennent les décisions. On est déjà allés se faire entendre jusqu’à Londres et en Australie par des multinationales lors de conflits précédents. Alors ce n’est pas une petite virée à Toronto qui nous fait peur ! », a lancé le directeur québécois des Métallos, Alain Croteau.
Ce dernier s’est adressé hier soir à plus de 400 manifestants réunis en plein cœur de Salaberry‑de‑Valleyfield, soit des grévistes, mais aussi des confrères et consoeurs provenant de plusieurs syndicats au Québec, dont une délégation de militants CSN d’une fonderie de Glencore venus de l’Abitibi-Témiscamingue pour démontrer leur appui aux grévistes.
« Depuis le début, on sent qu’il y a anguille sous roche avec la façon dont la compagnie agit au sujet du conflit de travail. On se demande d’ailleurs si les actionnaires ont vraiment un portrait réaliste de la situation eux-mêmes. Une chose est certaine, ils vont nous entendre, et assez clairement, au travers des murs de leur salle de réunion à Toronto », a déclaré la présidente de la section locale 6586, Manon Castonguay.
Les 371 travailleurs de l’entreprise CEZinc à Salaberry-de-Valleyfield entament leur 7e semaine de grève. Le conflit porte principalement sur le régime de retraite. L’employeur demande d’importantes concessions dans le régime et refuse d’envisager d’autres pistes de solution pour réaliser des économies et des gains de productivité.