Les travailleurs syndiqués de Mine Raglan sont en grève depuis sept semaines. Ceux-ci exigent du respect de la part de la multinationale. Ils luttent contre le recours accru à la sous-traitance et pour de meilleures conditions de travail. Le 10 juillet dernier, la multinationale anglo-suisse a déposé ses offres deux minutes seulement après l’expiration de deux ultimatums posés au Syndicat devant conciliateur. Glencore exigeait que le Syndicat accepte au rabais une offre patronale (refusée à 97,5 % par les travailleurs deux mois plus tôt), sinon celle-ci menaçait de retirer toutes ses propositions, forçant un retour à la case zéro.
Il y a un mois, le Tribunal administratif du travail (TAT) a statué que Glencore avait, au sujet de son Service de Sûreté à la mine Raglan, « manqué à son obligation de négocier avec diligence et bonne foi », montrait « des préoccupations antisyndicales constantes […] d’une hostilité à peine voilée » et était mue par le désir d’envoyer « un message clair de la compagnie, notamment aux autres unités qui seront sous peu en négociation. »
« Ce message-là était destiné à nos membres qui refusent pour une deuxième fois des offres à rabais de Glencore », fait valoir le représentant syndical, Harold Arseneault. « Que le message de nos membres retentisse jusqu’au siège social : nous n’avons pas peur, nous ne nous laisserons pas intimider et nous allons rester debout, jusqu’à obtention d’une entente négociée ! »
Ce résultat survient alors que Glencore défraie les manchettes pour son bilan environnemental, ses paradis fiscaux et des allégations de scandales financiers qu’un consortium international de journalistes d’enquête a récemment dévoilés. « Tout le Québec regarde Glencore en ce moment », affirme Éric Savard, président de la section locale 9449 du Syndicat des Métallos. « Nous demandons à la partie patronale de respecter ses travailleurs et les lois du travail en s’engageant rapidement à retourner à la table de négociation. »
Par ailleurs, les sections locales métallos du Québec continuent de faire parvenir des dons aux métallos en grève de Mine Raglan. La section locale 9700 (Aluminerie de Bécancour — ABI) a remis mardi un don récurrent de 7000 $/mois aux travailleurs de Raglan. « Je remercie les membres de la section locale 9700 et leur président Éric Drolet pour leur soutien », poursuit Éric Savard. « Nous continuons d’appeler les autres sections locales de toute l’Amérique du Nord à continuer de soutenir notre lutte. »
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