« Le déversement d’armes chimiques meurtrières ne peut être toléré. L’ONU doit cependant réfléchir à la meilleure façon d’y répondre. La première étape est d’attendre le rapport des inspecteurs de l’ONU avant de précipiter toute décision », affirme Andrés Fontecilla, président et porte-parole de Québec solidaire.
« L’ONU étant la seule organisation légitime pour décréter le recours à la force armée, une opération militaire « punitive » organisée par les États-Unis et ses alliés ne nous semble pas être la meilleure avenue. Les expériences du Kosovo, de l’Irak et de la Lybie plus récemment devraient amener le président américain et les Européens à une prudence extrême quant à toute solution de ce type. On ne peut risquer un autre chaos dans une région qui est abîmée par des années de guerres interminables », avance le porte-parole de Québec solidaire.
« Je crois davantage que les différentes diplomaties dont celles du Canada devraient s’employer à persuader la Russie et la Chine d’amener le régime actuel et les forces d’opposition à une véritable négociation. Cette solution politique nous apparait plus adaptée à la situation que des frappes aériennes dont l’efficacité est jugée aléatoire par de nombreux experts », poursuit le président solidaire.
Le peuple syrien doit demeurer maître de son destin
« Des mouvements d’opposition à la dictature se battent depuis deux ans maintenant pour la liberté et la démocratie. Nous savons qu’ils sont traversés de courants divers dont certains, islamistes et appuyés par des pays étrangers. En fait, dans ce conflit, des gouvernements et des groupes non-syriens instrumentalisent la lutte populaire ou alors soutiennent la dictature. Pourtant, il appartient au peuple syrien et à lui seul de définir son avenir. Nous avons pu constater quel désastre a été l’intervention américaine en Irak. Il serait insensé de recommencer ce genre d’opération », affirme Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.
« Nous exigeons du gouvernement canadien qu’il consulte le Parlement avant de s’engager dans un quelconque soutien à une intervention militaire occidentale en Syrie. Nous l’exhortons d’ouvrir nos frontières aux réfugiés-es syriens et de fournir une aide humanitaire substantielle dans les camps de réfugiés-es », conclut la députée de Gouin.