« Le premier ministre s’est finalement occupé de Val d’Or parce que la pression publique était forte. J’espère qu’il n’attendra pas un autre reportage journalistique dans une autre communauté pour s’attaquer globalement aux problèmes vécus par les premières nations », insiste Mme Massé.
Québec solidaire déplore qu’il ait fallu qu’éclate une crise comme celle des dernières semaines pour que M. Couillard passe à l’acte et réponde enfin à des revendications de longue date des premières nations de l’Abitibi. Tous ces problèmes auxquels nos gouvernements semblent s’intéresser ponctuellement, selon l’intérêt médiatique, ne sont pas nouveaux. Les problèmes de logement, de santé, de suicide, de décrochage, de chômage et de discrimination systémique sont le lot quotidien des communautés.
« La crise ne s’arrête pas aujourd’hui avec les mesures annoncées par le premier ministre. Ce n’est pas la première fois qu’un gouvernement prend des engagements pour mettre le couvercle sur le chaudron des problèmes autochtones. Il est temps de s’attaquer aux racines profondes des problèmes sociaux des premières nations et des relations difficiles entre nos peuples. Il ne faut pas que l’engagement du gouvernement envers les autochtones de Val d’or soit un cas d’espèce. Le processus de réconciliation entre nos peuples nécessitera plus que quelques mesures. Un premier pas serait de s’engager à tenir une enquête publique indépendance », rappelle la députée solidaire.
Québec solidaire est tout de même satisfait que le premier ministre ait accepté la demande des premières nations et qu’il se soit déplacé à Val d’Or pour discuter d’égal à égal avec leurs représentants.
« Le premier ministre doit être imputable des mesures annoncées et demeurer l’interlocuteur principal des premières nations en tant que chef de la nation québécoise. C’est lui qui aura le fardeau de la preuve pour démontrer que l’annonce d’aujourd’hui n’est pas qu’une mesure de relation publique pour faire baisser l’indignation de la population. Il faut des résultats ! », conclut Mme Massé.