« L’augmentation des droits de scolarité pour les étudiantes et les étudiants internationaux repose sur une marchandisation du savoir et sur une logique du financement de notre accessibilité à l’enseignement supérieur grâce à l’augmentation de la tarification. Belle logique ! » s’insurge M. Sylvain Marois, le vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), responsable du regroupement université.
Lors du congrès de la FNEEQ-CSN tenue en mai 2015, les personnes déléguées ont d’ailleurs adopté une proposition afin de s’opposer à la libéralisation des droits de scolarité et à ce que les droits de scolarité des étudiantes et des étudiants internationaux deviennent une source de financement permettant le désengagement de l’État dans le financement de l’enseignement supérieur.
Pour la FNEEQ-CSN, le gouvernement ne devrait pas aller de l’avant avec cette proposition simpliste. Il devrait plutôt s’engager à faire de l’éducation une véritable priorité nationale.
« S’il souhaite réfléchir à la question des droits de scolarité des étudiantes et des étudiants internationaux, il doit le faire de façon globale, en tenant compte de l’accueil et de l’intégration de ces étudiants. Le gouvernement doit également tenir compte de ses politiques d’immigration, dans le respect de la diversité culturelle et des capacités d’encadrement des personnels enseignants. Il ne doit pas financer les conséquences de ses politiques d’austérité sur le dos des rêves de jeunes femmes et de jeunes hommes venus d’ailleurs », indique Mme Caroline Senneville, la présidente de la FNEEQ.