« Chez les préposés aux bénéficiaires et nos membres de tous les autres titres d’emploi dans le réseau, le découragement et la colère atteignent des niveaux critiques. Ce sont des gens de cœur qui se lancent au front pour sauver la vie de leurs patients, auxquels ils sont attachés. En retour, ils ont besoin d’un minimum de repos, de soutien et d’écoute de leurs patrons, et c’est ce qui manque cruellement à trop d’endroits. De plus en plus, on entend parler de démissions en bloc qui s’organisent et d’arrêts de travail spontanés qui sont envisagés. Le Québec ne peut se permettre de laisser pourrir la situation », d’expliquer Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
« Ces travailleuses et travailleurs, au bout de leurs forces ou pas loin, se font annuler à la dernière minute des vacances ou des jours de congé, se font imposer des modifications d’horaire sans préavis ou des retours au travail précipités, et ce, trop souvent sans motifs valables. Nous comprenons que les gestionnaires doivent éviter les bris de services, mais la solution, c’est le gros bon sens, la souplesse dans la gestion et des relations de travail saines et constructives avec les syndicats », d’ajouter Benoit Bouchard, président du SCFP-Québec.
« Avant que la situation n’explose, pour que les milieux de travail recommencent à devenir "vivables", voire attractifs, nous lançons un appel clair au gouvernement Legault. Il est temps de cesser de gérer le réseau par arrêtés et de mettre au pas les gestionnaires qui usent de leurs pouvoirs à tort et à travers. En retour, au SCFP et sans doute dans l’ensemble du mouvement syndical, on s’engage à des relations de travail efficaces qui vont remonter le moral des troupes. C’est indispensable pour que le Québec reprenne le contrôle de son réseau et gagne le combat contre la COVID-19 », de conclure Marc Ranger.
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