Philippe Couillard : un sommet jamais atteint
« Depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux, les annonces de compressions fusent de toutes parts et mettent sérieusement en danger nos institutions, nos programmes et services ainsi que les conditions de travail et de vie de la population de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, et de tout le Québec. Tous les secteurs y passent. C’est la catastrophe », poursuit-il.
Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, abonde dans ce sens : « Le seul projet social et politique du gouvernement de Philippe Couillard jusqu’à maintenant a été de couper et de démolir les programmes sociaux et les services publics des Québécoises et des Québécois. En santé, avec la réforme Barrette, en éducation, avec les compressions que subissent tous les paliers d’enseignement, dans le réseau des services de garde, que le gouvernement cherche par tous les moyens à éliminer, les travailleuses et les travailleurs ainsi que les usagers des services de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine n’en finissent plus d’encaisser les chocs. »
« L’arrivée du gouvernement marque aussi l’abolition des conférences régionales des élus (CRE) et des centres locaux de développement. Philippe Couillard n’a pas hésité à faire une croix sur la concertation régionale qu’il a renvoyée aux oubliettes. Les municipalités et les villages de la Gaspésie et des Îles se voient ainsi dépourvus de structures qui leur permettaient de s’unir et de se développer, ensemble », déplore-t-elle aussi.
Une économie difficile
« Les attaques frontales des libéraux ne viennent pas aider notre région, qui connaît de nombreuses difficultés sur le plan économique. En mars dernier, le IGA de de Sainte-Anne-des-Monts fermait. Les emplois en sylviculture ne cessent pour leur part de diminuer en raison notamment de la baisse de subventions accordées au secteur. La LM Wind Power risque de fermer à son tour, car son carnet de commandes sera vide en septembre prochain. Le désengagement de transporteurs comme Orléans express, Les Sillons, Pascan aviation ou Air Canada Jazz n’est rien pour aider. Avec une diminution aussi considérable de l’offre de transport, notre région se trouve de plus en plus isolée », reprend Jacques Mimeault.
« Un constat s’impose : le CCGIM (CSN), présent sur les deux territoires, est la seule instance régionale qui peut aider à réunir les acteurs politiques, économiques et sociaux pour que des projets porteurs voient le jour. Nous sommes donc réunis cette semaine au nom des 4500 membres du CCGIM, pour adopter des orientations et contribuer à construire un avenir meilleur pour notre région. Cela, bien sûr, passera par la mobilisation collective. Cela passera par la lutte que nous avons toujours su mener depuis les cinquante dernières années, depuis que le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN) a vu le jour », conclut-il.