Conférence de presse en ligne : le samedi 12 décembre 2020 à 11 h
Lien d’inscription : https://us02web.zoom.us/meeting/register/tZ0sfuCtqDkjHNQ1udMxnibXZbocmT_WIaeF
Lancement numérique de la campagne : le samedi 12 décembre 2020 à 18 h
Lien d’inscription : https://bit.ly/2VVyeIk
Déneiger des camions des remorques est un travail très dangereux sans les équipements de sécurité appropriés. Mais affreusement c’est ce qu’exige l’employeur sans scrupules de conducteur de grands routiers Philippin Benito Supan. L’employeur a tiré avantage du fait que Supan ne pouvait pas facilement changer d’emploi à cause de son permis de travail fermé. Il est rémunéré au salaire minimum pour un travail normalement payé autour de 22$ de l’heure pour les autres travailleurs. Si un travailleur refusait ce travail dangereux, l’employeur le punissait en lui enlevant des heures, les laissant dans une situation financière désastreuse.
« C’est extrêmement difficile d’avoir moins d’heures, étant payé au salaire minimum. Avec moins d’heures de travail, je n’aurais pas été capable de me nourrir ou de payer mon loyer », nous explique le camionneur que le Premier François Legault a qualifié d’un héros pour son travail essentiel pendant la pandémie.
En dépit des remerciements que Legault a donnés aux travailleuses et travailleurs essentiels comme Supan, son gouvernement n’a pas mis en place des mesures de protection adéquates en matière de santé et de sécurité. De plus, la récente réforme du système d’immigration a exclu les travailleuses et travailleurs occupant cet emploi de l’accès à la résidence permanente de par le Programme de l’expérience québécoise.
Cela fait écho aux expériences de Vergelie, une réfugiée d’origine haïtienne étant venue au Québec il y a trois ans et qui a fait face à la souffrance et à l’intimidation par son employeur et une agence de placement. En attendant le résultat d’admission, elle travaillait dans une usine de transformation de viande à Sherrington par l’entremise d’une agence de placement. Elle s’y est blessée, mais sa demande d’indemnité de santé et de sécurité a été refusée.
« Si vous ne reconnaissez pas mes droits, alors que j’ai été une victime de violence de mon employeur, et vous me déportez, tout ce que je connais n’est qu’une souffrance dans ce pays, trop de souffrance », elle lance en face du refus de sa demande de CSST.
Face à ces réalités, la Coalition contre le travail précaire présentera ses revendications concernant la santé et la sécurité au travail ainsi que la mise en œuvre d’un programme d’immigration juste, et une demande de régularisation pour tous les migrant.e.s. dans une conférence de presse sur Zoom ce samedi à 11h. La coalition met Legault au défi de venir entendre leurs témoignages sur les conséquences désastreuses de ses politiques sur leur vie au lancement de la coalition via zoom à 18h. Si le premier ministre les considère comme de véritables héros, ils croient qu’il les écoutera.
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