« Publiquement, l’Institut se targue d’adapter son offre de cours aux nouvelles attentes des étudiantes et des étudiants dans une industrie en changement. Pourtant, avec ses profs, il fait preuve d’un certain immobilisme à la table de négociation, n’offrant que des miettes », se désole Éric Guay, président du SEEITHQ-CSN.
En effet, de bonne foi, le syndicat a déposé à la mi-décembre dernière une offre globale raisonnable, en accord avec le nouveau statut de l’ITHQ, organisme du gouvernement hors fonction publique depuis 2019. Le syndicat souhaite donc que la convention collective s’inspire de celle des enseignantes et des enseignants de la province et non de celle des fonctionnaires de l’État.
Plus de charge, moins de salaire
« La triste réalité, c’est que l’ITHQ se distingue des autres écoles par ses mauvaises conditions de travail, note Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Si l’Institut veut continuer à offrir une formation donnée par du personnel qualifié et compétent, il doit bonifier ses offres. »
Pour des charges de travail plus grandes que dans le réseau de l’éducation, les enseignantes et les enseignants de l’ITHQ gagnent de moins bons salaires et voient s’écouler une décennie, en moyenne, pour obtenir leur permanence.
« Nous sommes en 2023, presque trois ans après l’expiration de la convention collective. Que l’employeur s’entête à la table de négociation est non seulement déplorable, mais dommageable pour la réputation de l’Institut qui peine déjà à recruter des étudiantes et des étudiants, notamment à l’étranger. Qu’attend la directrice générale, l’honorable Liza Frulla, pour dénouer l’impasse actuelle », se questionne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.
Le mandat de huit jours de grève a été voté à 97 %, en novembre dernier, par les membres sans contrat de travail depuis le 31 mars 2020.
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