« Le ministre le constate lui-même, il n’est pas possible de combler tous les postes qui ont été créés. Des solutions temporaires, comme bloquer la mobilité du personnel de la DPJ, ne pourront pas faire le travail que la Commission Laurent a pourtant estimé vital », soutient Ginette Langlois, présidente de la FP-CSN.
« Les solutions sur la table sont en grande partie temporaires et ne s’appliquent pas à l’ensemble des postes en centres jeunesse. Ce n’est pas comme ça qu’on va se sortir de la crise actuelle », ajoute Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (SPTSSS-CSN). Cette dernière ajoute qu’il n’y a pas que le salaire qui pourrait valoriser ces postes. « S’occuper plus rapidement d’améliorer la première ligne d’intervention pour décharger la DPJ et mettre en place la co-intervention dans la situation de crise seraient deux mesures efficaces pour éviter l’exode des employé-es », ajoute Nicole Cliche.
« Le ministre Carmant semble avoir une réelle volonté de s’attaquer au problème des centres jeunesse, mais il faut que son gouvernement prenne ce problème de front de façon urgente. « La FP a déjà signifié au Ministère son intérêt à travailler conjointement à l’identification et la mise en place de solutions pérennes pour assurer des services adéquats aux besoins de protection de l’enfance. », conclut Ginette Langlois, qui rappelle qu’une série de recommandations de la FP étaient inclue dans son mémoire présenté à la commission Laurent.
La FP-CSN rappelle également que d’autres secteurs du réseau souffrent du manque de personnel. « Le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI, par exemple, manque cruellement de personnel », ajoute la présidente du SPTSSS-CSN.
Un message, un commentaire ?