« La commission scolaire de La Jonquière met à pied 15 professionnelles et professionnels, soit 25 % de tous ses effectifs professionnels, c’est aberrant », s’indigne la présidente de la FPPE-CSQ, Johanne Pomerleau, qui déplore également que la Commission scolaire de Montréal prévoie aussi des coupes dans les services directs à l’élève.
« La commission scolaire de La Jonquière a grand besoin de se faire rappeler à l’ordre. Sa décision est d’autant plus incohérente qu’elle reçoit du ministère des sommes destinées à certains postes qu’elle a coupés. Au bout du compte, le prix à payer est beaucoup plus élevé que les économies escomptées puisque ce sont directement les élèves qui écopent », déplore la présidente de la CSQ, Louise Chabot.
Un signal d’alarme
Avec 600 millions de dollars de compressions, après que trois gouvernements successifs aient promis que les services aux élèves ne seraient pas touchés, force est d’admettre qu’on a induit la population en erreur.
La FPPE-CSQ et la CSQ sonnent l’alarme. Les exemples de coupes dans les services aux élèves se multiplient et celles qu’on fait présentement dans les services professionnels ne sont que la pointe d’un gigantesque iceberg. Elles marquent le début d’un déclin dont le système d’éducation se remettra difficilement.
« À force de sabrer dans les services, on désorganise et démantèle le système d’une façon si profonde qu’il ne sera plus possible de revenir en arrière. C’est arrivé à la fin des années 1990 avec l’obsession du déficit zéro, quand on a vidé les écoles d’une expertise précieuse à leur bon fonctionnement. Le système d’éducation commençait à peine à s’en remettre. Quand apprendra-t-on de l’histoire ? », questionne Johanne Pomerleau.
« Comment peut-on espérer lutter contre le décrochage et l’intimidation, avec de constantes compressions dans les budgets des commissions scolaires qui, elles, en arrivent à se départir de ressources intervenant justement sur ces problématiques ? C’est incompréhensible », conclut la présidente de la FPPE-CSQ.