« La crise que nous vivons actuellement en lien avec la COVID-19 serait moins dommageable si des représentants à la prévention étaient sur place. Il faut rendre obligatoires les programmes de prévention sur l’ensemble des chantiers et ceux-ci doivent inclure des scénarios similaires à la COVID-19. Bien que nous saluons l’initiative de la CNESST de mettre sur pied un nouveau comité, mardi dernier, les autorités publiques sont clairement en mode réaction », soutient le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard.
Une bataille de longue date
La Loi sur la santé et la sécurité du travail éclipse depuis 1979 des articles importants qui protégeraient les travailleurs et les travailleuses sur les chantiers de construction. Présentement, il n’existe que des ententes à la pièce pour des représentants à la prévention sur les chantiers de 500 employé.es et plus.
« Il est inconcevable que le Québec n’ait pas évolué en 40 ans. Alors qu’une réforme de la loi est attendue sous peu, nous espérons que le ministre du Travail tiendra compte du sort de ces précieux travailleurs et travailleuses, qui sont les piliers actuels de la construction du Québec pour stimuler l’économie, dans sa nouvelle mouture de la loi », déclare Jean-Luc Deveaux, vice-président du secteur Génie civil et voirie de la CSN-Construction.
Présentement, il y a une douzaine d’articles non en vigueur dans la loi qui permettraient pourtant de :
– Surveiller l’application du programme de prévention ;
– Intervenir dans les cas où le travailleur exerce son droit de refus ;
– Recevoir les suggestions et les plaintes ;
– Recevoir copie des avis d’accidents et de soumettre les recommandations appropriées ;
– Se réunir au moins une fois toutes les deux semaines ;
– Assister les travailleurs de la construction dans l’exercice des droits qui leur sont reconnus.
Ces articles méritent d’être adaptés au goût du jour, mais constituent déjà une bonne base comparativement aux normes actuelles.
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