« Le ministre des Finances, Éric Girard, doit profiter du contexte économique favorable pour renforcer le réseau et mettre en œuvre une politique ambitieuse pour redonner à la population des services de santé et des services sociaux accessibles, de qualité et sécuritaires. En agissant tôt, privilégiant la prévention, ce sont des coûts futurs, tant économiques que sociaux, que le gouvernement n’aura pas à assumer. Et on le voit très clairement avec tout ce qui se passe en protection de la jeunesse », a déclaré Laure Letarte-Lavoie, vice-présidente de l’APTS, à la suite de la rencontre au cabinet du ministre.
Dans un mémoire contenant huit recommandations, l’APTS démontre clairement que le gouvernement a la marge de manœuvre budgétaire pour augmenter le financement des services à la population, notamment en améliorant les conditions de travail du personnel et en investissant dans les services sociaux. Les surplus constants affichés par les derniers exercices budgétaires et la bonne situation économique du Québec permettent au ministre des Finances de corriger la discrimination salariale qui sévit dans l’administration publique en général, au sein du RSSS en particulier.
« L’austérité s’est faite sur le dos des femmes, fortement majoritaires dans le réseau. On a systématiquement dévalué leur apport économique en raison de leur travail axé sur les soins et les relations d’aide. Le gouvernement doit saisir l’occasion qui lui est offerte de corriger cette situation et faire d’une pierre, deux coups : valoriser le travail des femmes et améliorer les conditions de travail qui se détériorent dans le réseau, où le personnel professionnel et technique travaille à se rendre malade », a ajouté Laure Letarte-Lavoie.
En effet, selon une étude de l’IRIS, le niveau de vie des employé·e·s de tous les autres secteurs économiques a augmenté de 10,7 % en moyenne alors que celui des employé·e·s de l’administration publique a connu·un recul de 1,2 %.
L’APTS a aussi proposé au ministre de suspendre les versements au Fonds des générations, en totalité ou en partie, étant donné que les objectifs seront atteints cinq ans plus tôt que prévu, soit en 2020-2021 au lieu de 2025-2026.
« En arrêtant les versements au Fonds des générations et en les consacrant au financement des services de santé et des services sociaux, le ministre Girard ne sera pas obligé d’augmenter la contribution fiscale des contribuables ni de mettre à mal les objectifs de diminution de la dette publique. Le gouvernement sera gagnant sur toute la ligne », a conclu la vice-présidente.
Vous pouvez consulter le mémoire de l’APTS ici.
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