« Les directives transmises par le Conseil du Trésor n’ont rien de rassurant. Certaines mesures relèvent du gros bon sens, par exemple de restreindre les dépenses de fonction de la haute direction, mais d’autres laissent présager des coupures budgétaires pour le moins floues. Comment les gestionnaires publics pourront juger quelles dépenses non liées à la COVID-19 sont essentielles et lesquelles ne le sont pas ? En l’absence de consignes claires, ils devront y aller à vue de nez », s’inquiète M. Marissal.
Pour le député solidaire, les relents d’austérité qui se dégagent de ce mémo n’augurent rien de bon pour la relance économique, qui sera pourtant cruciale lorsque le pic de la pandémie actuelle sera passé.
« Le gouvernement de la CAQ n’a jamais caché ses velléités de compressions budgétaires, mais la crise à laquelle nous faisons face ne doit en aucun cas devenir un prétexte pour pousser le bouchon de l’austérité un peu plus loin sous couvert d’une gestion "rigoureuse et responsable" des finances publiques », dénonce le député solidaire.
« Geler les embauches et omettre de renouveler les contrats du personnel occasionnel, saisonnier ou étudiant pour économiser des peanuts ne va pas stimuler la relance. Au contraire, ça risque d’aggraver la crise économique en mettant plus de travailleurs au chômage et en accentuant leur précarité. Pourtant, s’il y a une chose que la crise actuelle a démontré, c’est que nous avons besoin de services publics forts », martèle Vincent Marissal.
Alors que l’Assemblée nationale est suspendue et que les partis d’oppositions ne disposent d’aucun moyen pour questionner le gouvernement sur son plan, le député de Rosemont appelle le premier ministre François Legault et le président du Conseil du Trésor, Christian Dubé, à faire preuve de transparence et à dévoiler quels critères seront appliqués pour déterminer les dépenses non-essentielles afin qu’ils puissent faire l’objet d’un débat public minimal.
Un message, un commentaire ?