Un point de presse avec le directeur québécois, Dominic Lemieux, se tiendra aujourd’hui après l’assemblée, soit entre 12 h et 12 h 30 (heure approximative).
Le nombre de détenteur.trice.s de permis du PTET au Québec est passé de 7180 en 2017 à plus de 59 000 en juin dernier. Cette réalité n’est plus cantonnée au secteur agricole saisonnier. Les travailleur.euse.s étranger.ère.s temporaires sont de plus en plus nombreux dans les entreprises métallos du secteur manufacturier, dans la transformation du bois, dans la transformation alimentaire ou encore dans le secteur l’hôtellerie et des soins.
« Comme syndicat, on veut tout faire pour les défendre et faciliter leur participation pleine et entière à la vie syndicale. On constate toutefois que le programme entraîne une certaine précarité, alors que les permis de travail sont restreints à un seul employeur, que l’accès à l’immigration permanente est difficile, que ces personnes vivent le plus souvent séparées de leurs familles et qu’elles ont souvent une compréhension limitée du français, essentielle entre autres pour la santé et sécurité », constate le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux. Le rapport du directeur, produit à l’occasion de l’assemblée annuelle des Métallos, peut être consulté au lien suivant.
Les Métallos reconnaissent que le recours au PTET est essentiel pour certaines entreprises en cette période de pénurie de main-d’œuvre. « C’est une solution temporaire. On ne peut pas combler indéfiniment des besoins permanents avec des travailleurs étrangers temporaires. Bien utilisé et mieux balisé, le PTET peut être une voie de recrutement d’immigration intéressante : ces travailleurs ont déjà un emploi, apprennent le français et vivent généralement dans des régions prêtes à les accueillir. Québec devrait les inviter en premier à immigrer de façon permanente », ajoute Dominic Lemieux.
Le Syndicat demande par ailleurs aux gouvernements d’obliger les entreprises qui ont recours au PTET à offrir de la francisation aux travailleur.euse.s ainsi recruté.e.s, et ce, rémunérée. L’approbation d’un syndicat local devrait aussi être nécessaire pour qu’une entreprise ait recours au PTET. Le Syndicat des Métallos s’inquiète par ailleurs de voir qu’avec le « projet pilote du Québec », qui s’applique à une majorité des professions, les entreprises n’ont plus besoin d’essayer de recruter au préalable au Québec avant de se tourner vers l’embauche internationale et qu’elles ne sont plus soumises à un plafond dans le nombre de travailleur.euse.s étranger.ère.s temporaires dans un même milieu de travail.
« Il faut rétablir les garde-fous du programme, pour que cela respecte l’équilibre du marché du travail au Québec. Le projet-pilote du Québec dénature le Programme des travailleur.euse.s étranger.ère.s temporaires et doit être aboli », poursuit Dominic Lemieux.
Solidarité avec le secteur public
Alors que s’achève une semaine marquée par les grèves dans le secteur public, les métallos apportent un soutien sans équivoque aux travailleuses et travailleurs qui prennent soin de la population, éduquent les enfants et les jeunes, assurent le bon fonctionnement de notre société.
« Dans le privé, on négocie ces temps-ci des rattrapages importants pour contrer l’inflation et la pénurie de main-d’œuvre. Les employeurs savent bien que c’est dans leur intérêt s’ils veulent garder leur monde. Avec de telles offres ridicules, qui correspondent pour 5 ans à ce qu’on négocie souvent seulement pour la première année, le gouvernement risque d’accélérer l’exode vers le secteur privé. Les gens qui prennent soin des enfants, des jeunes, des aînés et de notre santé ne méritent pas un tel appauvrissement », fait valoir le directeur québécois des Métallos, Dominic Lemieux.
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